Sur les vingt dossiers de candidature soumis, dix ont été rejetés et dix autres validés, incluant ceux du président de transition, Mahamat Idriss Déby, du Premier ministre, Succès Masra, ainsi que de l’ancien Premier ministre, Albert Pahimi Padacké.
Cette décision a suscité des déceptions parmi les candidats. Dans une salle comble, en présence d’une grande partie du gouvernement et du Conseil national de transition, dix candidats ont vu leur dossier rejeté par le Conseil constitutionnel présidé par Maître Jean-Bernard Padaré. La plupart ont été écartés en raison de pièces d’état civil non conformes, ne permettant pas au Conseil d’établir leur éligibilité.
Notamment, le cas de Nassour Ibrahim Koursami, candidat du Groupe de concertation des acteurs politiques (Gcap), a attiré l’attention du Conseil en raison de plusieurs indications de lieux de naissance divergents dans ses documents, ainsi que de la possession de trois nationalités : tchadienne, soudanaise et britannique.
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Par conséquent, le Conseil a ordonné la transmission de l’intégralité de son dossier au parquet en vue d’une enquête préliminaire pour « faux et usage de faux ».
Également, un défaut d’état civil a été relevé pour Ahmat Hassaballah Soubiane, figure politique historique, membre fondateur du MPS, qui n’a pas pu produire sa mise en disponibilité, requise pour un militaire.
Le premier tour de l’élection présidentielle verra la participation de dix candidats, dont les deux principales figures de l’exécutif, le président de Transition actuel, Mahamat Idriss Déby, et son Premier ministre, Succès Masra. Albert Pahimi Padacké, ancien Premier ministre, se présente également pour la quatrième fois, aux côtés de sept autres candidats, incluant une seule femme. La campagne électorale débutera officiellement le 14 avril prochain.
Préalablement à la publication de la liste des candidats, la plateforme de la société civile Wakit Tama a appelé au boycott du scrutin, le qualifiant de « mascarade », lors d’une conférence de presse tenue le dimanche matin.