Présidentielle en Côte d’Ivoire : 32 manifestants condamnés à trois ans de prison ferme

Paul Danongbe
3 min
Manifestations en Côte d'Ivoire.

En Côte d’Ivoire, trente-deux personnes ont été condamnées à trois ans de prison ferme pour leur implication présumée dans une manifestation interdite du 11 octobre contre la candidature du président Alassane Ouattara au scrutin présidentiel du 25 octobre prochain.

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Présidentielle ivoirienne : 32 manifestants écopent de trois ans de prison à Abidjan

Les manifestations contre la candidature du président Ouattara ont conduit à l’emprisonnement de plusieurs Ivoiriens. Mardi 21 octobre, le tribunal des flagrants délits d’Abidjan a rendu son verdict dans une salle comble dans un procès contre des manifestants interpellés dans la rue le 11 octobre. Selon le tribunal, les prévenus, accusés de « troubles à l’ordre public », auraient participé à une marche organisée par le Front commun, coalition regroupant le PDCI et le PPA-CI, selon l’accusation.

À la barre, tous ont rejeté ces accusations, affirmant avoir été arrêtés au hasard, loin du cortège interdit. « J’avais rendez-vous à Saint-Jean et, dès que je suis descendu de mon véhicule, j’ai été arrêté », a relaté l’un d’eux, rapporte Mohamed Fousso, correspondant de Africaho en Côte d’Ivoire. Une autre prévenue a confié avoir été « interpellée alors qu’elle se rendait à des funérailles ».

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Pour le parquet, il ne fait aucun doute que la majorité des inculpés a pris part à la marche prohibée. Par conséquent, le procureur a requis trois ans de prison ferme, estimant que « la liberté de manifester ne saurait être confondue avec le désordre ».

Le verdict, tombé après plusieurs heures d’audience, a conduit à la relaxe de huit personnes seulement, rapporte par ailleurs, 7info. Une décision vivement dénoncée par la défense. « Accuser nos clients d’avoir troublé l’ordre public, c’est grotesque », s’est insurgée Me Roseline Serikpa, citée par le média ivoirien. L’avocate a d’ailleurs annoncé son intention de faire appel.

Faut-il le souligner, ce nouveau procès intervient dans un climat politique tendu. La semaine précédente, une cinquantaine de manifestants avaient déjà écopé de peines similaires, tandis que 65 autres doivent encore comparaître. Selon le ministère de l’Intérieur, plus de 700 personnes ont été interpellées dans le cadre des manifestations liées à la présidentielle du 25 octobre prochain en Côte d’Ivoire.

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