Ahoua Don Mello, Vice-président du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) s’est déclaré candidat à la présidentielle de 2025. Une annonce qui intervient alors que Laurent Gbagbo, leader du parti, reste inéligible à cette élection.
En Côte d’Ivoire, la course à la magistrature suprême enregistre une nouvelle candidature. Mercredi 23 juillet, Ahoua Don Mello a annoncé sa candidature. Vice-président du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) de Laurent Gbagbo, cet intellectuel connu pour sa vision panafricaniste se lance dans la conquête du pouvoir d’Etat.
« Je déposerai ma candidature. Mais j’espère qu’un dernier sursaut, un dialogue, aura lieu », a déclare l’ancien ministre, assurant que sa décision est « mûrement réfléchie ». Dans une lettre adressée récemment au président Laurent Gbagbo, Don Mello a invité le leader du PPA-CI a autorisé d’autres cadres du parti à déposer son dossier de candidature à la présidentielle au cas où son retour sur la liste électorale n’aurait pas été effectif.
Pour Ahoua Don Mello, le but est d’éviter la politique de la chaise vide qui fragiliserait davantage l’opposition ivoirienne, divisée et fragilisée face au régime du président Alassane Ouattara, déterminé à se maintenir au pouvoir.
Rassembler la gauche ivoirienne
Au micro de Jeune Afrique, l’ex-dirigeant du Bureau national d’études techniques et de développement de 2000 à 2011 sous Laurent Gbagbo s’est déjà lancé dans un grand chantier de rassemblement de la gauche ivoirienne autour d’une candidature unique. « J’ai rencontré Simone Gbagbo, Pascal Affi N’Guessan, Mamadou Koulibaly », a-t-il confié. « À un moment donné, on se demandera comment faire pour cumuler nos forces, et on se rangera derrière le meilleur profil », explique-t-il.
Ahoua Don Mello, un pion de la Russie ?
Dans le cercle restreint de Laurent Gbagbo, certains leaders du PPA-CI y voient une manœuvre visant à forcer la main à l’ancien dirigeant, investi candidat du parti à la prochaine présidentielle. Le profil de Ahoua Don Mello suscite déjà des interrogations en raison de sa proximité avec Moscou et son poste de représentant de l’Afrique centrale et occidentale auprès des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud).