Présidentielle en Côte d’Ivoire : interdiction des manifestations contre « l’exclusion de l’opposition »

Paul Danongbe
3 min
Les Ivoiriens dans les rues protestant contre l'exclusion des candidats de l'opposition à la présidentielle du 25 octobre 2025.

En Côte d’Ivoire, le Conseil national de sécurité (CNS) a annoncé, jeudi 2 octobre, l’interdiction de tout rassemblement visant à contester les décisions du Conseil constitutionnel, notamment l’exclusion de certains candidats de l’opposition.

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Côte d’Ivoire : 44 000 forces mobilisées et rassemblements de l’opposition interdits

Les autorités ivoiriennes durcissent le ton contre les manifestations de l’opposition contre la présidentielle du 25 octobre prochain. Le Conseil national de sécurité, dans un communiqué publié jeudi, a pris la décision d’interdire tout rassemblement public visant à contester les décisions prononcées par le Conseil constitutionnel au début du mois de septembre.

Dans son communiqué, l’organe sécuritaire explique que cette interdiction s’appuie sur un principe de droit : « les décisions du Conseil constitutionnel ne sont susceptibles d’aucun recours ». Dès lors, les ministres de la Justice et de la Sécurité ont reçu instruction d’empêcher « les meetings et manifestations publiques visant à les contester ».

Parallèlement, le CNS dit avoir constaté une multiplication de discours et d’actes susceptibles de fragiliser la paix sociale. Le communiqué évoque « plusieurs individus, dont des responsables politiques, qui tiennent des propos à caractère xénophobe, haineux et subversif, et diffusent de fausses informations de nature à troubler l’ordre public ».

Pour sécuriser la période électorale, le gouvernement a mobilisé 44 000 membres des Forces de défense et de sécurité. Ils mèneront « des patrouilles mixtes, pédestres et motorisées », afin de « garantir un scrutin sécurisé et apaisé ».

La présente décision survient alors que l’opposition prévoyait, samedi 4 octobre, une grande marche pour « exiger un dialogue pour des élections inclusives, transparentes et démocratiques ». Mais cette initiative a été stoppée net. Selon un communiqué de la préfecture, elle comportait « des risques de troubles à l’ordre public.

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La présidentielle s’annonce visiblement avec beaucoup de tensions en Côte d’Ivoire. Alassane Ouattara, au pouvoir depuis depuis 2010 brigue un quatrième mandat. Face à lui, quatre opposants dont l’ex-première dame Simone Ehivet, deux anciens ministres de Laurent Gbagbo, Ahoua Don Mello et Henriette Lagou Adjoua, ainsi que l’homme d’affaires Jean-Louis Billon.

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