Alors que la candidature de Tidjane Thiam est remise en cause par la justice, Jean-Louis Billon réaffirme son ambition présidentielle et appelle à un débat interne au sein du PDCI.
En Côte d’Ivoire, Jean-Louis Billon, cadre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), a annoncé être disposé à porter les couleurs de sa formation politique à l’élection présidentielle d’octobre prochain. Une déclaration qui intervient dans un contexte de crise au sein du parti, après l’invalidation judiciaire de la candidature de Tidjane Thiam.
Resté en retrait ces dernières semaines, notamment lors de la convention du mois dernier à laquelle il n’avait pas participé, Jean-Louis Billon revient sur le devant de la scène. Il dénonce une « mascarade » concernant le processus de désignation du candidat du parti, et estime désormais que le PDCI « n’a pas de candidat » à la présidentielle, à la suite de la décision de justice écartant Tidjane Thiam de la liste électorale en raison de sa binationalité au moment de son enrôlement en 2022.
Jean Louis Billon en remplacement à Tidjane Thiam ?
Face à cette situation, Jean-Louis Billon affirme vouloir relancer le débat démocratique au sein du parti. « Je suis PDCI. Aujourd’hui, le PDCI n’a pas de candidat. J’appelle au débat démocratique. Si je suis entendu, tant mieux. Sinon, j’avancerai. Je suis soutenu par plusieurs mouvements et partis politiques. Je n’ai pas besoin de me présenter en indépendant. Et je ramènerai cette victoire au PDCI », a-t-il déclaré.
Contacté par RFI, le porte-parole du PDCI a indiqué ne pas être informé d’éventuelles démarches de rapprochement entre Jean-Louis Billon et la direction du parti. Cependant, cette initiative qui intervient après la radiation de Tidjane Thiam suscite des réactions contrastées en interne, rapporte le média français. Certains cadres du PDCI pointent d’ailleurs du doigt le manque d’implication de Billon dans la vie du parti.
Pour l’heure, difficile de dire si Billon va pouvoir convaincre ses pairs du PDCI afin d’obtenir leur approbation. Du côté de la majorité présidentielle, c’est une sérénité apparente que les cadres du RHDP affichent quand bien même, le doute plane encore sur la candidature ou non du président Alassane Ouattara.