Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), parti au pouvoir en Côte d’Ivoire, a vivement dénoncé ce mercredi 11 juin 2025 les appels à la violence émanant de l’opposition. Lors d’une conférence de presse, M. Kobenan Kouassi Adjoumani, porte-parole principal du RHDP et Ministre d’État, a qualifié ces déclarations d’« incendiaires et haineuses ».
En Côte d’Ivoire, les réactions se multiplient sur la scène politique à cette approche des élections présidentielles d’octobre 2025. La dernière en date, est celle du RHDP qui vise notamment, les récentes prises de position de l’ancien président Laurent Gbagbo, président du PPA-CI, qui a affirmé le 7 juin à Port-Bouët sa détermination à « se battre jusqu’au bout » pour recouvrer ses droits civiques, suite à sa radiation de la liste électorale. M. Adjoumani Kouassi a jugé ces propos, prononcés devant des milliers de partisans, empreints de « xénophobie, de haine ethnique et tribale », les comparant à des « déclarations de guerre » visant à semer le désordre. Le porte-parole du RHDP a également pointé du doigt l’annonce d’une marche de protestation par le PDCI, un autre parti d’opposition.
Face à cette rhétorique, le RHDP a réaffirmé son engagement pour le développement et la construction. « Au RHDP, nous nous battons contre la pauvreté, contre le sous-développement. Nous nous battons pour construire des routes, des autoroutes, des écoles, des universités, des hôpitaux, des CHU », a déclaré M. Adjoumani. Il a insisté sur la posture pacifique de son parti et a rejeté toute velléité de « bagarre », appelant à un « débat sain et constructif ».
Le Ministre d’État Kouassi Adjoumani a tenu à rassurer les Ivoiriens quant au maintien de l’ordre public durant la prochaine élection présidentielle, invitant la population à ne pas céder au « désespoir d’un homme politique rattrapé par ses propres contradictions ». Il a réitéré l’engagement du président Alassane Ouattara à organiser le scrutin du 25 octobre 2025 dans les délais constitutionnels, et ce, dans un climat apaisé et transparent. Pour finir, il a exhorté les populations à ignorer les « chants des oiseaux de mauvais augure » d’une opposition qu’il juge « à bout de souffle et en panne sèche de stratégies ».
