Présidentielle en Guinée-Bissau : Umaro Sissoco Embalo candidat à sa propre succession

Casimir Vodjo
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Sissoco Embalo, président de la Guinée - Bissau

De retour d’une tournée en Europe, le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, a officiellement annoncé sa candidature à l’élection présidentielle prévue pour le 30 novembre prochain. Dans le même temps, il a reconnu avoir ordonné l’expulsion d’une délégation de la Cédéao, venue en mission d’observation sur la situation politique tendue du pays.

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Arrivé à Bissau lundi 3 mars, après une tournée qui l’a mené notamment à Moscou et Paris, Umaro Sissoco Embalo a déclaré sans ambiguïté son intention de briguer un second mandat. « Je suis candidat à ma propre succession et je gagnerai dès le premier tour », a-t-il affirmé.

Cette annonce intervient dans un contexte de tensions politiques persistantes, marqué par la dissolution du Parlement en décembre 2023. Depuis, l’opposition juge que le président a dépassé la durée de son mandat, officiellement arrivé à échéance en février dernier.

Un bras de fer avec la Cédéao

L’annonce de sa candidature a été accompagnée d’une déclaration : Umaro Sissoco Embalo a revendiqué l’expulsion de la délégation de la Cédéao venue en mission d’observation à Bissau. « Cette mission, c’est moi qui ai donné l’ordre d’expulsion, c’est moi qui les ai chassés d’ici », a-t-il déclaré avec fermeté.

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Le chef de l’État reproche à la délégation de ne pas avoir respecté la « feuille de route » et d’avoir initié des discussions avec l’opposition, notamment les coalitions PAI-Terra Ranka et API Cabas Garandi. « Ici, ce n’est pas une république bananière », a-t-il insisté, soulignant que toute intervention extérieure devait respecter la Constitution du pays.

Face à la menace d’une expulsion formelle, la délégation a préféré quitter Bissau précipitamment à l’aube du samedi 1er mars. Une déclaration officielle de la Cédéao est attendue dans les prochains jours pour clarifier sa position sur cette mission et sur l’organisation des élections présidentielles et législatives à venir.

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