En Tunisie, le président Kaïs Saïed a officialisé sa candidature pour un nouveau mandat lors de l’élection présidentielle prévue le 6 octobre 2024.
Dans une vidéo publiée sur la page Facebook de la présidence, Kaïs Saïed a annoncé sa décision lors d’une visite à Borj El Khadra, située à l’extrême sud du pays, à la frontière avec la Libye et l’Algérie. Ce lieu symbolique a été choisi par le président pour réaffirmer l’unité nationale de la Tunisie.
Dans son discours, Kaïs Saïed a insisté sur l’importance de l’intégrité et de la sécurité du processus électoral, mettant en garde contre les tentatives d’infiltration et de désinformation. Il a également exhorté les citoyens à ne pas accepter d’argent pour soutenir la candidature d’un prétendant. Le président en lice pour un nouveau mandat a par ailleurs, souligné que les candidats ont jusqu’à la fin du mois pour obtenir les 10 000 parrainages requis pour déposer leur candidature.
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Une élection dans un contexte de restrictions des libertés
Le contexte politique de cette élection est marqué par des restrictions des libertés et une répression accrue des opposants. Depuis son coup de force il y a trois ans, Kaïs Saïed a centralisé les pouvoirs en dissoudant le Parlement et en faisant adopter une nouvelle Constitution par référendum. La majorité des voix critiques et des opposants sont actuellement emprisonnés, créant un environnement politique sans véritable opposition à sa réélection.
En 2019, Kaïs Saïed avait été élu avec plus de 70 % des voix. Toutefois, les conditions actuelles de l’élection diffèrent radicalement, avec une concentration du pouvoir qui a réduit le champ des contestations politiques.