Projet de constitution au Gabon : vers l’instauration d’un régime présidentiel ?

Paul Danongbe
Lecture : 3 min
Brice Oligui Nguema face à la Garde Républicaine du Gabon.

Un projet de Constitution élaboré par le Comité constitutionnel national du Gabon a été diffusé sur les réseaux sociaux ces dernières heures. Le document dévoile des détails clés sur les modifications proposées, dont l’instauration d’un régime présidentiel.

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Le Gabon pourrait bientôt adopter le régime présidentiel. Le projet de Constitution récemment divulgué sur les réseaux sociaux, et qui n’a d’ailleurs pas été contesté par les autorités gabonaises, propose notamment un régime présidentiel. Selon ce projet cité par RFI, les candidats à la présidence devront être âgés de 35 à 70 ans, avoir résidé de manière continue au Gabon pendant trois ans, être mariés à un citoyen gabonais et jouir d’une bonne santé mentale et physique.

Le mandat présidentiel est fixé à sept ans, renouvelable une seule fois. Le projet stipule également que le mariage doit être entre personnes de sexe différent, une disposition jugée intangible et non modifiable.

Le texte prévoit par ailleurs, que tout Gabonais possédant une autre nationalité pourra se présenter à la présidence, à condition de renoncer à cette nationalité deux ans avant l’élection.

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La vacance de pouvoir

Le projet aborde aussi la question de la vacance de pouvoir. En cas d’absence temporaire du président de la République ne dépassant pas 120 jours, un mécanisme est prévu pour gérer cette situation. Cette disposition fait suite à l’incapacité d’Ali Bongo en 2018 due à un AVC. Pour une vacance définitive, le président du Sénat prendra l’intérim jusqu’à la prochaine élection.

Le président sera assisté par un vice-président de la République et un vice-président du gouvernement, tous deux nommés par le président, qui peut également les révoquer.


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Des réformes sous les feux de la critique

Le projet introduit également des blocs idéologiques pour les partis politiques, une mesure qui a suscité de vives critiques au Gabon ces derniers mois. L’État reconnaît le statut de l’opposition et impose un service militaire obligatoire. Le français restera la langue officielle du pays, malgré son adhésion au Commonwealth depuis deux ans.

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Alors que le Gabon envisage ces réformes constitutionnelles, la réaction du public et des acteurs politiques sera déterminante pour la suite du processus. Une réaction des autorités de transition sous la présidence de Brice Oligui Nguema permettra davantage à l’opinion publique de se faire une idée précise sur la question.

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