À l’Assemblée nationale, le groupe parlementaire Les Démocrates est revenu sur la proposition de loi portant amnistie des personnalités politiques condamnées ou poursuivies par la justice. Le parti de l’opposition plaide pour que le texte soit dépoussiéré puis étudié de commun accord avec toutes les forces politiques présentes au Parlement.
Au placard depuis son rejet en commission des lois, la proposition de loi portant amnistie au profit de certaines personnalités politiques de l’opposition va bien refaire surface. En session à l’Assemblée nationale, le ton a été donné par Nourénou Atchadé, président du Groupe Parlementaire Les Démocrates.
Dans son message, le député de l’opposition a interpellé Louis Vlavonou et ses collègues de toutes chapelles politiques confondues, sur la nécessité de revenir sur la loi portant amnistie. « Je me rappelle que nous avons un grand et bon dossier qui dort dans vos tiroirs : la loi d’amnistie. Monsieur le Président est-ce qu’on ne pouvait pas entretemps dépoussiérer cette loi-là et l’étudier ? », s’est-il interrogé selon des propos relayés par Banouto.
À l’en croire, l’adoption de cette loi permettra de décrisper le climat social à l’approche des élections générales de 2026. Et comme le Chef de l’Etat souhaite être porté en triomphe à la fin de son magistère, Nourénou Atchadé estime que cette loi va sans doute le servir.
« Le président de la République, lui-même, a souhaité sortir par la grande porte. (…) Je crois qu’on peut aider le président de la République en faisant cela », a-t-il argumenté. Il tend à la main à toutes les forces de l’opposition afin que le texte soit dépoussiéré et étudié ensemble. « Allons chercher cette loi pour la travailler ensemble dans (l’entièreté, ndlr) des députés toutes tendances confondues et on va la voter. Vous verrez que toute la République va vous saluer », a poursuivi l’opposant.
Reste à savoir si cet appel de l’opposition recevra un écho favorable auprès des députés de la majorité parlementaire. Pour rappel, cette proposition qui devrait bénéficier notamment au professeur Joël Aivo et l’ancienne ministre de la Justice Reckya Madougou, respectivement condamnés à 10 et 20 ans de prison par la CRIET, a été rejetée en commission.