En République démocratique du Congo, plusieurs anciens proches de l’ex-président Joseph Kabila ont été arrêtés. Ces arrestations interviennent quelques heures seulement après la levée de l’immunité parlementaire de l’ancien chef de l’État survenue jeudi 22 mai 2025.
C’est une nouvelle épisode qui s’ouvre en RDC ! Après la levée d’immunité de Joseph Kabila, ouvrant la voie à des poursuites judiciaires, les forces de sécurité ont dans la foulée, procédé à des arrestations ciblées. En effet, selon RFI, le général Pierre Banywesize, longtemps chef de la sécurité rapprochée de Joseph Kabila, et Martin Kabwelulu, ex-ministre des Mines originaire du Katanga, ont été arrêtés dans la nuit du jeudi 22 au vendredi 23 mai.
Vers trois heures du matin, des équipes mixtes, composées d’agents en civil et en treillis, ont investi le domicile de Martin Kabwelulu, 77 ans, à Kinshasa. Selon des sources proches de la famille, cité par le médias français, l’opération s’est déroulée sans heurts. Martin Kabwelulu a été conduit au Conseil national de cyberdéfense pour être interrogé. Bien que son épouse ait été brièvement embarquée dans le même véhicule, elle a rapidement été relâchée. Leur fils a pu lui rendre visite, mais son avocat, quant à lui, n’a pas été autorisé à entrer.
Les biens miniers de l’ancien président au cœur des polémiques
Les autorités congolaises s’intéressent particulièrement aux biens miniers de Joseph Kabila. D’après plusieurs sources sécuritaires, Martin Kabwelulu a été interrogé au sujet de carrés miniers qui appartiendraient à l’ancien président. Cette offensive judiciaire pourrait se traduire par la saisie de biens et avoirs liés à Joseph Kabila et à son entourage.
Autre figure visée, le général Pierre Banywesize. Ce dernier, actuellement commandant en second du secteur opérationnel du Haut-Uélé, se trouvait à Kinshasa pour solliciter une autorisation de soins à l’étranger. Selon ses proches, il a également été interpellé par les autorités, même si le lieu exact et les conditions de sa détention restent pour l’instant inconnus.
Alors le pays traverse une crise sécuritaire avec le M23, les regards sont désormais tournés vers les prochaines actions judiciaires qui pourraient toucher l’ex-président Joseph Kabila lui-même.