La mission de l’ONU en République démocratique du Congo (Monusco) a annoncé des arrestations et suspensions de Casques bleus sud-africains, soupçonnés d’exploitation sexuelle et de violences présumées.
Mercredi, la Mission de l’ONU en République démocratique du Congo (Monusco) a révélé une affaire préoccupante, concernant huit Casques bleus sud-africains déployés à Beni, dans l’est de la RDC. Ces membres des forces de maintien de la paix sont soupçonnés d’exploitation sexuelle et de violences présumées. Selon des documents internes de la Monusco consultés par l’AFP, ces Casques bleus font face à des allégations de “violation systématique et généralisée” des règles de l’ONU en matière d’exploitation sexuelle.
La Monusco a rapidement réagi à ces allégations en prenant des “mesures fortes”. Ces mesures incluent la suspension, la détention et le confinement des Casques bleus concernés, conformément à la politique de tolérance zéro du Secrétaire général des Nations unies. La Mission a condamné ces comportements, les qualifiant de “non dignes du personnel des Nations unies”.
Les documents internes de la Monusco révèlent des détails inquiétants, évoquant des lieux de prostitution avec des noms évocateurs de villes sud-africaines à proximité de la base Monusco de Mavivi, près de Beni. Ces lieux servaient apparemment à des “relations sexuelles transactionnelles”. De plus, un officier a été accusé d’intimidation et de menaces verbales à l’encontre de membres de l’ONU après l’arrestation de Casques bleus pour leur implication présumée dans des activités liées à des maisons closes.
La situation intervient dans un contexte où le président congolais Félix Tshisekedi a appelé les pays de la SADC, dont l’Afrique du Sud, à soutenir l’armée congolaise face à la rébellion du M23, qui a pris le contrôle de vastes territoires dans la province du Nord-Kivu depuis mai. Par ailleurs, le gouvernement de la RDC a exprimé son souhait d’un départ “accéléré” de la force de l’ONU à partir de décembre, après 25 ans de présence, en l’accusant de ne pas avoir réussi à mettre fin aux violences des groupes armés.