Les violences en République démocratique du Congo (RDC) poussent un nombre record de 6,9 millions de personnes à fuir leurs foyers, déclenchant l’une des plus grandes crises de déplacement interne et humanitaire au monde, selon l’ONU.
L’ONU a annoncé que la République démocratique du Congo connaît actuellement une situation d’urgence en matière de déplacement interne, avec un nombre record de 6,9 millions de personnes déplacées à travers le pays. Cette situation est principalement due à l’intensification des combats, en particulier dans le nord de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu.
Les récents combats impliquent la rébellion du M23, l’armée de la RDC (FARDC) et des groupes armés qualifiés de “patriotes”. Les violences se sont accentuées depuis le début d’octobre, forçant des centaines de milliers de personnes à fuir leurs foyers.
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La réapparition de la rébellion M23, soutenue par le Rwanda voisin selon de nombreuses sources, a provoqué des déplacements massifs dans le Nord-Kivu. Au total, environ 5,6 millions de déplacés internes se trouvent dans les provinces orientales du Nord-Kivu, Sud-Kivu, Ituri et Tanganyika. Les violences constituent la principale raison de ces déplacements.
La République démocratique du Congo, riche en ressources naturelles, est confrontée depuis des décennies à des conflits incessants et à des déplacements massifs de populations. L’escalade récente des violences a exacerbé cette crise humanitaire.
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78 camps accueillant environ 280 000 déplacés
La situation d’urgence a contraint les agences humanitaires à intensifier leurs efforts pour fournir une assistance vitale aux personnes touchées. Près de 200 000 personnes ont été contraintes de fuir en raison des récents combats dans les régions de Rutshuru et Masisi, au nord de Goma. La majorité des déplacés internes vivent au sein de familles d’accueil.
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) gère 78 camps accueillant environ 280 000 déplacés et renforce les services de santé mentale pour aider les personnes en détresse psychologique. Toutefois, l’OIM souligne que de nombreuses personnes ont des besoins fondamentaux non satisfaits et appelle à des ressources financières supplémentaires pour répondre à cette crise humanitaire.