RDC: conflits fonciers entre les communautés Teke et Yaka, les violences aux portes de Kinshasa

Paul Danongbe
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Depuis l’année dernière, la province de Mai-Ndombe en République Démocratique du Congo fait face à des violences causées par les différends fonciers entre les communautés Teke d’une part et d’autres communautés dont les Yaka. Ces violences sont désormais aux portes de la ville de Kinshasa qui était autrefois épargnée.

 

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Les violences causées par les différends fonciers entre la communauté Teke et d’autres communautés dont les Yaka sont désormais aux portes de Kinshasa. Des insurgés Yaka s’attaquent aux membres de la communauté teke dans des villages de la commune de Maluku, à Kinshasa. Ces derniers jours ont été notamment marqués par la mort d’un chef coutumier et des membres de sa famille. Une situation préoccupante à six mois des élections générales et à un mois des jeux de la francophonie.

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D’après Patient Ligodi, correspondant RFI à Kinshasa, les écoles et hôpitaux sont restés fermés dans certains villages de Mbankana, dans la commune de Maluku. Bolingo, Kinzono, Mfumukieto, Nkieme et d’autres villages sont les plus touchés par les violences. Certains sont d’ailleurs déjà sous le contrôle des miliciens appelés «Mobondo » qui y ont installé leurs bases.

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Armés la plupart du temps de fusils de chasse et de machettes, ils disent vouloir chasser tous les membres de la communauté teke. Des habitants ont fui pour se réfugier près de la ville, rapporte RFI.

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La psychose dans le rang des populations

Ces derniers jours, la police et l’armée se sont déployées au cœur de Mbankana ou encore à Dumi afin d’apaiser les populations. Les forces de l’ordre et de sécurité ont réussi à arrêter certains des protagonistes de ces violences et en ont repoussé d’autres sans parvenir à les déloger de leurs principaux bastions. Malgré ce déploiement de la police et de l’armée, la population locale qui vit essentiellement d’agriculture vit dans la crainte et a peur de se rendre aux champs.

Elle réclament entre autres, la multiplication des patrouilles en profondeur. Évoquant une « main noire » derrière ces violences. L’Église catholique quant à elle accuse certains politiciens d’être derrière ce mouvement. Le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa dit avoir transmis au Premier ministre, une liste des noms des leaders politiques locaux qui seraient impliqués et financeraient ces massacres.

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