Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a révélé un plan “progressif et graduel” pour mettre fin à l’état de siège instauré en mai 2021 dans les provinces de l’est du pays, qui ont été touchées par des violences perpétrées par des groupes armés.
Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a adressé un “message à la nation” dans lequel il a annoncé un plan visant à alléger progressivement l’état de siège qui avait été mis en place en mai 2021 dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, situées dans l’est de la RDC. Cette mesure exceptionnelle avait entraîné des restrictions importantes des libertés publiques et le remplacement de l’administration civile par des autorités militaires et policières. Malheureusement, ces mesures n’avaient pas réussi à rétablir la paix dans la région, qui reste en proie à des violences de groupes armés depuis des décennies.
Le dispositif transitoire annoncé par le président Tshisekedi prévoit le rétablissement de l’autorité civile dans les zones qui sont déjà sécurisées et sous le contrôle des Forces armées de la RDC. Cela implique la levée des restrictions constitutionnelles, telles que la fin du couvre-feu, la liberté de circulation des personnes et de leurs biens, ainsi que le droit à la manifestation pacifique et à la réunion. Cette décision est cruciale, en particulier à l’approche des élections présidentielle, législatives, provinciales et locales prévues pour le 20 décembre 2023. Félix Tshisekedi est candidat à sa réélection.
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Cependant, l’annonce intervient dans un contexte où la rébellion du M23 occupe des territoires du Nord-Kivu depuis l’année dernière. Malgré une période de calme relatif, les combats ont repris au début du mois d’octobre, entraînant de nouvelles pertes en vies humaines et des déplacements massifs de populations. Néanmoins, le président Tshisekedi a noté une “amélioration de la situation sécuritaire dans certaines zones des deux provinces concernées”.
L’est de la RDC est aux prises avec des violences perpétrées par des groupes armés depuis près de 30 ans, résultant en une crise humanitaire complexe et des déplacements massifs de population. Ces groupes armés ont des racines locales et internationales, héritées des conflits régionaux des années 1990-2000.