Dans son discours prononcé à l’occasion de la fête de l’indépendance, le président congolais Félix Tshisekedi a lancé un appel à l’unité et tendu la main à l’opposition. Le chef de l’État a évoqué la nécessité de « transcender les clivages » pour faire face aux défis qui pèsent sur la République démocratique du Congo.
« Notre unité n’est pas une option, c’est une condition de survie », a affirmé Félix Tshisekedi lundi 30 juin 2025, dans une allocution marquant le 64e anniversaire de l’indépendance du pays. Il a rappelé sa récente rencontre avec Martin Fayulu, figure de l’opposition, qualifiant cet échange « d’étape importante vers une politique de réconciliation ».
Selon RFI, cette ouverture s’inscrit dans une volonté de dialogue plus large. Le président congolais a confié à un groupe de travail la mission de réfléchir à un cadre de concertation nationale. Une source proche de la présidence précise que l’objectif est de « renforcer la cohésion nationale » et d’envisager un dispositif incluant différents courants politiques et sociaux.
Le chef de l’État a également salué l’initiative conjointe de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) et de l’Église du Christ au Congo (ECC), porteuses d’une proposition de Pacte social. Il les a encouragées à élargir leur démarche à d’autres confessions religieuses afin de construire un consensus plus inclusif.
Si le format du futur dialogue reste à préciser, l’opposition y voit un signal positif. Le parti Ensemble de Moïse Katumbi a réagi favorablement : « Si Félix Tshisekedi veut adhérer au Pacte social, nous ne pouvons que nous en féliciter », rapporte le médias français.
Un pas encore timide vers un dialogue national, mais qui pourrait, s’il se concrétise, ouvrir une nouvelle page dans la gouvernance politique du pays.