C’est un parterre de personnalités venues de divers horizons qui a assisté samedi à la cérémonie d’investiture de Félix Tshisekedi pour un second mandat à la tête de la RDC. Le Chef d’Etat a pris une seconde fois, l’engagement de conduire son pays vers le développement. « Moi, monsieur Tshisekedi Tshilombo Félix Antoine, élu président de la République démocratique du Congo, je jure solennellement devant Dieu et la nation de remplir loyalement les hautes fonctions qui me sont confiées », a clamé le président devant non seulement les institutions de la RDC, mais aussi plusieurs invités dont une quinzaine de Chefs d’Etat africains.
Six engagement pris
A l’occasion, le président ainsi réélu a prononcé un discours empreint de grand sens et d’ouverture vis-à-vis des forces d’opposition actives dans le pays. Plus d’emploi, de pouvoir d’achat, de sécurité, de diversification de l’économie, d’accès aux services de base et de services publics sont entre autres, les maître-mots qui ont ponctué ce discours d’investiture qui pose ainsi, les bases de sa gouvernance, les cinq prochaines années à la tête du pays. Dans son discours, Félix Tshisekedi a aussi tendu la main à l’opposition. « Vous avez votre place dans la gouvernance de notre pays. J’y veillerai », a-t-il laissé entendre.
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Une élection aux résultats contestés
Félix Tshisekedi a été réélu à 73,47% selon les chiffres de la Cour constitutionnelle. Et après lui, on retrouve loin derrière Moïse Katumbi, ancien gouverneur du Katanga (sud-est), avec 18 % des suffrages, suivi de l’autre opposant, Martin Fayulu (environ 5 %). Le Dr Denis Mukwege, prix Nobel de la paix pour son action auprès des femmes victimes de viols de guerre, a officiellement engrangé seulement 0,22 % des voix.
Ces principaux opposants, après la publication des résultats, d’abord par la Céni et ensuite par le Cour constitutionnelle ont demandé en effet, l’annulation pure et simple des élections, et avaient envisagé des manifestations étouffées dans l’œuf par la police. Jeudi, Moïse Katumbi et Martin Fayulu ont réitéré leur appel à l’annulation du vote et demandé aux Congolais de manifester leur mécontentement le jour de l’investiture du président réélu, sans appeler toutefois à des marches ou rassemblements, systématiquement réprimés selon eux.