La ville de Goma, capitale du Nord-Kivu, est plongée dans une crise sans précédent. Alors que les forces du M23, soutenues par des soldats rwandais selon les autorités locales, encerclent la ville, la tension atteint son paroxysme. Le Président kényan, William Ruto, également président en exercice de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), a annoncé un sommet extraordinaire dans les prochaines 48 heures pour tenter de désamorcer la crise.
La situation sécuritaire à Goma continue de se détériorer, mettant en péril la stabilité de l’est de la République Démocratique du Congo (RDC). Des tirs ont retenti au cœur de la ville, attestant de l’intensification des affrontements entre les forces de défense congolaise et les rebelles du M23. Le gouverneur ad intérim du Nord-Kivu a mobilisé tous les militaires, policiers et volontaires pour défendre la ville et repousser ce qu’il qualifie d’« agression rwandaise ». Dans un message empreint de détermination, il a souligné que « la patrie ou la mort » est l’ultime engagement face à cette menace.
De son côté, le Président kényan William Ruto a exprimé sa vive préoccupation face à l’escalade de la violence. Dans un communiqué officiel, il a dénoncé la crise humanitaire croissante aggravée par la fermeture de l’espace aérien à Goma. Appelant à la cessation immédiate et inconditionnelle des hostilités, il a exhorté toutes les parties à faciliter l’accès humanitaire aux populations touchées et à privilégier le dialogue pour résoudre ce conflit.
Un sommet extraordinaire annoncé
« J’ai échangé avec mes frères, le président Félix Tshisekedi et le président Paul Kagame, et j’appelle à répondre à l’appel à la paix lancé par nos peuples et la communauté internationale », a déclaré William Ruto. En concertation avec les chefs d’État membres de l’EAC, il a annoncé un sommet extraordinaire qui se tiendra dans les prochaines 48 heures afin de définir une voie commune pour le retour à la paix.
Le Président Ruto a également souligné l’importance de collaborer avec d’autres organisations régionales et internationales, notamment l’Union Africaine et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), pour encourager un dialogue inclusif et durable entre les parties en conflit.
Alors que Goma reste sur le fil du rasoir, la communauté internationale observe avec inquiétude l’évolution de cette crise. Les initiatives annoncées par l’EAC, en collaboration avec d’autres partenaires, seront-elles suffisantes pour freiner l’escalade et ouvrir la voie à une résolution pacifique ? Une chose est sûre : le sort de milliers de civils pris dans ce conflit reste suspendu à une solution urgente et concertée.