L’ancien président Joseph Kabila qui était à l’étranger depuis 2024, est rentré en République démocratique du Congo (RDC). Il est arrivé à Goma, dans le Nord-Kivu, ce vendredi 18 avril 2025, selon les informations d’Africaho.
Comme nous l’avons annoncé il y a une semaine déjà, le retour de Joseph Kabila s’est matérialisé ce vendredi à Goma. Avant d’atterrir dans l’Est de la RDC, Kabila a transité par Kigali, un détail de l’itinéraire qui ne manque pas de susciter des réactions au regard des tensions persistantes entre Kinshasa et Kigali.
Dans son message, l’ex-président de la République démocratique du Congo (2001-2019) invoquait la « dégradation de la situation sécuritaire » et la « déliquescence » des institutions pour justifier sa décision de rentrer. « Il y a péril en la demeure », écrivait-il, précisant vouloir entamer son retour par la partie orientale du pays, épicentre de l’actuelle crise sécuritaire.
Kabila se défend face aux soupçons de proximité avec le M23
Ce retour coïncide avec la poursuite des affrontements entre les Forces armées congolaises (FARDC) et les rebelles de l’Alliance Fleuve Congo (AFC/M23), soutenus selon Kinshasa par le Rwanda voisin. Joseph Kabila, dont certains opposants soupçonnent la proximité avec les rebelles du M23, avait déjà balayé ces accusations en mars dernier depuis Johannesburg, les qualifiant d’« infondées ».
Ce retour intervient également à un moment symbolique pour sa famille politique. Le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), formation fondée par Kabila, vient de fêter son 23e anniversaire avec l’ambition de se relancer sur la scène nationale après plusieurs années de repli, notamment depuis la défaite à la présidentielle de 2018.
Mais le climat politique reste tendu. À Kikwit, Jean-Pierre Bemba, ancien ministre de la Défense, a publiquement accusé Joseph Kabila d’être impliqué dans les violences armées, promettant d’en révéler les preuves. Alors que l’Est du pays demeure sous tension, le retour de Kabila sur le sol congolais pourrait raviver les lignes de fracture, tant sur le plan sécuritaire que politique.