RDC: Joseph Kabila jugé par la Haute Cour militaire pour trahison

Marturin ATCHA
3 min
Joseph Kabila

Joseph Kabila, président de la République démocratique du Congo de 2001 à 2019 comparaît devant la Haute Cour militaire de Kinshasa. L’ex-dirigeant est notamment poursuivi pour trahison, participation à un mouvement insurrectionnel, crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité.

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Ce vendredi 25 juillet 2025, la Haute Cour militaire de Kinshasa ouvre le procès de l’ancien président congolais et sénateur à vie, Joseph Kabila. Une première dans l’histoire politique de la RDC, où l’ex-chef de l’État fait face à de lourdes accusations, dont trahison, crimes contre l’humanité et complicité avec le groupe rebelle M23.

Joseph Kabila, au pouvoir de 2001 à 2019 et sénateur à vie depuis son retrait, est désormais au banc des accusés. Ce vendredi 25 juillet, la Haute Cour militaire de Kinshasa examine son dossier sous haute surveillance. Selon l’accusation, Kabila est poursuivi pour trahison, participation à un mouvement insurrectionnel, crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité, homicide intentionnel, viol, torture, déportation et apologie de crimes. Des faits qui auraient été commis après son départ de la présidence, alors qu’il jouissait encore de son statut de sénateur à vie.

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Levée d’immunité de Joseph Kabila

La procédure a été engagée suite à des déclarations du président en exercice, Félix Tshisekedi, accusant son prédécesseur d’avoir pactisé avec les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, notamment dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu. Ces accusations ont conduit à la transmission d’un réquisitoire au Sénat, qui a levé l’immunité parlementaire de Kabila le 23 mai dernier, ouvrant la voie à des poursuites judiciaires.

Joseph Kabila absent à son procès

Malgré l’ouverture du procès, Joseph Kabila n’a toujours pas comparu. En séjour prolongé à l’étranger, il dénonce une manœuvre politique orchestrée par le pouvoir actuel. Il a annoncé son retour prochain au pays. Mais récemment, il a été aperçu à Goma, ville contrôlée par le M23. Ses proches contestent la régularité de la procédure. Certains juristes s’interrogent également sur la compétence de la Haute Cour militaire à juger un ancien président dont les actes n’auraient pas été commis en fonction.

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