À Kinshasa, l’ambassade de France a été prise pour cible par des manifestants en colère, entraînant un incendie rapidement maîtrisé. D’autres représentations diplomatiques, dont celles de la Belgique, des États-Unis et du Rwanda, ont également été attaquées, sur fond de tensions liées au conflit dans l’est de la République démocratique du Congo.
Ce mardi matin, l’ambassade de France à Kinshasa a été attaquée par des manifestants en colère. L’assaut, marqué par des actes de vandalisme et un incendie maîtrisé peu après, a suscité une vive condamnation des autorités françaises. Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a qualifié ces attaques d’« inadmissibles » et a rappelé l’urgence de garantir la sécurité des missions diplomatiques présentes sur le sol congolais.
« Tout est mis en œuvre pour assurer la sécurité de nos agents et ressortissants », a déclaré le chef de la diplomatie française dans un message publié sur le réseau social X (ex-Twitter). Outre l’ambassade de France, celles de la Belgique, des États-Unis et du Rwanda ont également été prises pour cible par les manifestants.
Ces incidents interviennent dans un contexte de vives tensions en République démocratique du Congo, où les violences dans l’est du pays s’intensifient. Depuis dimanche, les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda selon Kinshasa, ont envahi la ville de Goma, aggravant une crise qui perdure depuis des décennies. Selon des sources médicales, les affrontements ont fait au moins 17 morts et près de 370 blessés.
Le ministre congolais de la Communication, Patrick Muyaya Katembwe, a annoncé que l’ordre avait été rétabli et que la sécurité avait été renforcée autour des ambassades ciblées. Cependant, ces attaques traduisent le profond mécontentement d’une partie de la population congolaise, excédée par les ingérences perçues de certains pays étrangers dans le conflit qui ravage l’est du pays.