Suite à la répression violente qui a coûté la vie à 129 détenus à la prison centrale de Makala, le directeur de l’établissement, Joseph Yusufu Maliki, a été suspendu de ses fonctions. Une enquête est en cours pour clarifier les circonstances de cette tragédie.
Le 4 septembre 2024, la Première ministre congolaise Judith Suminwa s’est rendue à la prison centrale de Makala à Kinshasa, où une violente répression a entraîné la mort de 129 détenus dans la nuit du 1er au 2 septembre. Cette répression est officiellement présentée par les autorités comme une réponse à une tentative d’évasion. Cependant, les circonstances exactes de l’incident restent controversées.
Joseph Yusufu Maliki, le directeur de la prison de Makala, a été suspendu de ses fonctions par le ministre de la Justice, Constant Mutamba. Un avis de recherche a été lancé à son encontre, et il fait désormais l’objet de recherches actives. Maliki aurait justifié son absence en affirmant qu’il était malade, mais des sources affirment qu’il aurait quitté le territoire national.
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Tentative d’évasion ou acte de sabotage ?
Le ministre de la Justice, de retour à Kinshasa le 4 septembre, a immédiatement visité la prison pour évaluer les dégâts et lancer ses propres investigations. Le ministre rejette la version officielle d’une tentative d’évasion et parle plutôt d’un acte de sabotage visant à contrarier ses efforts de désengorgement de la prison. Il a promis de résoudre cette affaire dans un délai de deux semaines.
La Première ministre Judith Suminwa a également visité les lieux pour évaluer la situation. Les investigations pourraient entraîner d’autres suspensions et arrestations, selon l’évolution de l’enquête.
Cette tragédie à la Prison civile de Makala souligne les graves problèmes de gestion et de sécurité dans les établissements pénitentiaires congolais. Alors que les autorités promettent une enquête approfondie, le climat de méfiance et d’incertitude persiste, et les familles des victimes attendent des réponses sur les circonstances de ces décès tragiques.