En République démocratique du Congo, le gouvernement a enclenché la dissolution du parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD).
Joseph Kabila n’est pas au terme de ses ennuis avec les autorités congolaises. L’ancien président dont on soupçonne d’être derrière le mouvement rebelle M23 qui contrôle la ville de Goma dans l’Est instable de la RDC, avait vu son parti interdire d’activités politiques.
Mercredi, le gouvernement congolais a porté un nouveau coup au Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD). Le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani a saisi le procureur général près la Cour constitutionnelle. Il demande au magistrat de procéder à la dissolution du PPRD de Joseph Kabila, l’accusant de « violations graves des textes constitutionnels, législatifs et réglementaires ».
Pour justifier sa démarche, Jacquemain Shabani évoque notamment le ralliement de plusieurs figures du PPRD à l’AFC/M23, au détriment « de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de la RDC ». Par ailleurs, le vice-Premier ministre revient sur l’annonce du retour de Joseph Kabila en RDC, par Goma, le 18 avril.
En attendant la décision de la Cour, le bras de fer entre les deux parties va se poursuivre. S’il n’est pas habitué aux sorties politiques, Joseph Kabila reste tout de même un acteur majeur de la politique congolaise de deux dernières décennies.