Les médecins des services publics de la République démocratique du Congo (RDC), sont entrés en grève mercredi 16 octobre 2024 sur toute l’étendue du territoire national, sauf dans deux provinces sous état de siège. Cette grève est initiée par le Syndicat national des médecins (Synamed), pour revendiquer leur droit.
Depuis mercredi 16 octobre 2024, seuls les services d’urgence et les centres de traitement du Mpox fonctionnent en République démocratique du Congo. Les médecins du service public, réunis au sein du Synamed, ont en effet, entamé une grève en raison de leurs conditions de travail. Ils dénoncent notamment des rémunérations insignifiantes, une absence de valorisation dans le milieu professionnel et des conditions d’emploi déplorables.
Selon les grèvistes, les promesses d’amélioration faites en 2021 ont échoué. « Mon pays m’agace. Ça fait plus de 15 ans que je suis médecin, mais face à ceux qui viennent de finir aujourd’hui, nous sommes la même chose, on ne monte pas en grade. Nous sommes comme des petits cochons, vous entrez dans des supermarchés et vous n’êtes pas respectés parce que vous achetez des choses qui ne servent à rien alors que nous sauvons des vies humaines. Un député touche 21 000 dollars, moi, je n’ai qu’à peine 500 dollars. « Être médecin congolais, c’est de l’insulte », se désole la gréviste Catherine.
Face à ce contexte déterminant qui met en lumière une injustice sociale majeure qui menace non seulement la future génération de médecins, mais également la santé du pays, le syndicat menace de déclencher une grève sauvage.