Le président Félix Tshisekedi rêve d’une nouvelle Constitution pour la République Démocratique du Congo. Il l’a fait savoir à Bruxelles vendredi dernier devant la diaspora.
Interrogé sur une éventuelle révision de la Constitution par des membres de la diaspora à Bruxelles, le président congolais n’a pas occulté la vérité. Selon RFI, le Chef de l’État a déclaré vouloir une Constitution « digne de notre pays ». « Je mettrai en place une commission qui réfléchira sereinement sur comment nous doter d’une Constitution digne de notre pays », a-t-il précisé.
Ça ne marchera pas…
Et puisque cette inspiration survenue à l’entame de son deuxième et dernier mandat ne sera sans contestation, l’opposition et la société civile craignent déjà un troisième mandat. D’après les informations rapportées par RFI, le député Christian Mwando dirigeant le groupe parlementaire de l’opposition, y voit une tentative de troisième mandat. « Ça, on ne peut pas l’accepter et on ne l’acceptera pas », prévient-il.
Pour lui, « Tshisekedi doit prendre ses responsabilités pour la République et ne pas toujours mettre la faute sur les autres et ne pas mettre la faute sur les textes. Les textes sont clairs, les textes sont bons. Avec une majorité qui est stalinienne, il aurait dû mettre le pays en ordre et il ne l’a pas fait. Il n’a pas à accuser personne ni même la Constitution ».
La société civile non favorable à une révision…
Selon Jean-Claude Katende de l’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho), le Chef de l’État a franchi le rubicon en faisant une telle annonce. « Même au milieu de l’union sacrée, il y en a plusieurs qui n’accepteront pas que le nombre de mandats soit changé, que la durée du mandat et le mode de désignation du président changent. Ouvrir cette porte donnerait de la légitimité à toute personne qui recourrait même aux moyens non légitimes pour défendre la Constitution ».