Référendum au Tchad : la Cour suprême confirme la victoire du «oui» à la nouvelle Constitution

Paul Danongbe
Lecture : 3 min

Le Tchad va bientôt adopter une nouvelle constitution. Le référendum du 17 décembre dernier a livré ses résultats. En effet, plus de huit millions de Tchadiens étaient appelés à voter sur le projet de Constitution qui doit permettre un retour à l’ordre constitutionnel à travers des élections. Alors que la commission organisatrice avait déjà donné des résultats provisoires, ces derniers ont été confirmés à la marge par la Cour suprême : le « oui » l’a emporté avec 85,90 % des voix, contre 14,10 % pour le « non ».

Ad imageAd image

Ce jeudi 28 décembre, le président de la Cour suprême Samir Adam Annour a proclamé les résultats définitifs en présence des membres du gouvernement, du parlement et des diplomates. L’annonce est également venue après l’examen et le rejet des recours déposés par des partis politiques, comme le RNDT-Le Réveil. Désormais, les Tchadiens disposent d’une loi fondamentale qui maintient la forme de l’État unitaire décentralisé. Une victoire pour la coalition du « oui » menée par le Premier ministre de transition Saleh Kebzabo.

Lire aussi :  Tchad : Mahamat Idriss Déby Itno attendu en France début octobre

LIRE AUSSI : Tchad : remaniement technique, le ministre d’Etat Gali Ngothé Gatta remplacé

L’échec des partisans du fédéralisme

Contrairement au gouvernement de la transition qui a considérablement travaillé à la victoire du «oui» à la constitution, les partisans du fédéralisme ont de leur côté, travaillé au «non». Pour eux, seul la forme d’un État fédéral pourra aider le Tchad à sortir du sous-développement : ils mettent en avant la réussite de ce modèle dans d’autres pays comme le Nigéria ou l’Allemagne.

En dehors de ces derniers, les médias locaux on identifié d’autres groupes qui avaient pour leur part, appelé au boycott du référendum constitutionnel et ont par ailleurs, dénoncé un processus biaisé. Ces groupes sont réunis autour de la coalition du Groupe de concertation des acteurs politiques (GCAP) le Front de l’Opposition Crédible (FOC) et l’ancien Premier ministre Pahimi Padacké Albert.

A la proclamation des résultats par la Commission nationale chargée de l’organisation du référendum constitutionnel (Conorec), ils ont demandé l’annulation des résultats, mais la Cour suprême ne les a pas suivis, confirmant ainsi une victoire écrasante du «oui».

Partager cet article
Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *