« Point n’est besoin de rappeler de nos jours, la place qu’occupent les médias en ligne dans la diffusion de l’information ». C’est par ces termes que le président de la commission chargée de la formation et de la documentation (CFD), Armand Hounsou, a enclenché son allocution d’ouverture pour ce séminaire de réflexion sur le mécanisme de régulation desdits médias, après les salutations d’usage. L’importance de ces canaux d’information de type nouveau étant reconnue par l’instance tutélaire, elle constate cependant que le contenu informationnel qu’ils diffusent « ne respecte pas toujours l’éthique et la déontologie ».
Cette rencontre vise donc « à créer un espace de réflexion et de collaboration réunissant les conseillers et les cadres de la Haac, des cadres de l’Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste (Arcep), les fournisseurs d’accès internet, les cadres des ministères (du numérique et de la digitalisation et celui de l’intérieur, ndlr), des experts et les médias en ligne, pour discuter des enjeux actuels et des solutions innovantes dans ce domaine en perpétuelle évolution » explique le président de la CFD.
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Pour le secrétaire général de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication, Julien Akpaki, qui joue aussi le rôle de modérateur, « la régulation des médias en général dans un environnement numérique (…) est devenu un phénomène assez complexe ». « Les régulateurs se posent la question de savoir comment réguler les médias (…) Tout ce qui passe par internet est régulé par l’autorité de régulation du contenant qui est l’Arcep, ici chez nous, et la Haac qui est le régulateur du contenu. Donc à partir de cet instant, bien que les dispositions légales existent, il faudrait ensemble réfléchir, sur les dispositions juridiques qui encadrent cette régulation » ajoute-t-il.
Au plan technique, des discussions aussi sont menées avec les fournisseurs d’accès internet pour réguler les politiques d’utilisation des serveurs et les mesures applicables en cas de violation des règles.
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Les séances se sont déroulées dans une ambiance favorable aux échanges et au partage de connaissances. Léonce Gamaï, gérant du groupe de presse en ligne Banouto, se réjouit d’avoir participé à cette rencontre meublée de « discussions assez constructives ». « Je pars de ce séminaire satisfait des différentes perspectives qui ont été dégagées et des différentes recommandations qui sont ressorties de ces deux jours de travaux (…) Perspectives en termes de régulation et de collaboration entre les différents acteurs, afin de faire face aux enjeux et défis pour des médias en ligne toujours professionnels qui contribuent au rehaussement de la démocratie et au développement » a-t-il déclaré
Le secrétaire général du Conseil national du patronat de la presse et de l’audiovisuel (Cnpa), Euloge Okambawa, espère quant à lui, avoir apporté les contributions nécessaires pour une « bonne régulation » qui protège les journalistes et les entreprises de presse en ligne.
Faut-il le rappeler, plus d’une cinquantaine de promoteurs de médias en ligne, signeront bientôt une convention avec la Haac. Un encadrement s’impose donc selon le secrétaire général de l’instance de régulation pour « canaliser tout ce beau monde ».