Depuis la demande de la Cour constitutionnelle du Bénin, en date du 4 janvier, enjoignant les députés à modifier le calendrier électoral pour les élections générales de 2026, les trois groupes parlementaires ont entrepris de proposer des lois. Après les deux groupes parlementaires soutenant le président Patrice Talon, l’opposition au parlement fait également ses propositions.
En effet, Les Démocrates ont présenté un amendement significatif au Code électoral. En ce qui concerne la confection de la liste électorale, le parti suggère que cette tâche soit confiée à un comité avec une forte représentation de l’opposition. Lors d’une récente rencontre avec le président Patrice Talon, le même parti avait demandé l’audit de la liste électorale, une requête à laquelle le chef de l’État avait acquiescé.
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Parmi les autres propositions, figure la suppression du quitus fiscal, une attestation prouvant que le candidat est à jour de ses impôts. Dans le passé, ce quitus a été absent pour plusieurs candidats de l’opposition, servant de prétexte au pouvoir pour les disqualifier. Selon la proposition des Démocrates, une simple déclaration sur l’honneur devrait suffire.
Par ailleurs, Les Démocrates estiment que la caution de 50 millions de FCFA pour l’élection présidentielle est excessive pour un pays économiquement modeste. Ils s’opposent également aux conditions actuelles d’attribution des sièges de députés, exigeant qu’un parti présente des candidats dans toutes les circonscriptions et obtienne un minimum de 10 % au niveau national pour y prétendre.
Les Démocrates justifient leurs propositions en affirmant lutter contre l’exclusion. En réaction, un député du camp Talon souligne que c’est avec ces mêmes règles qu’ils ont obtenu 28 députés lors des dernières élections législatives.