Le gouvernement béninois renforce les conditions d’accès aux établissements pénitentiaires. Désormais, les visites aux détenus sont soumises à des règles strictes, prévues par le décret n°2024-1153 du 09 octobre 2024. Ces nouvelles mesures visent à encadrer les interactions tout en tenant compte des besoins des détenus et des exigences sécuritaires.
Au Bénin, un décret a été pris pour réorganiser des visites en milieu carcéral. Le décret impose aux visiteurs, l’obtention d’un « permis de visite » ou d’une « autorisation spécifique » avant d’accéder aux prisons béninoises. Ces documents, délivrés gratuitement sous huit jours, permettent l’accès aux membres de la famille, avocats, médecins et amis. Cependant, les « visites collectives » sont formellement interdites, sauf pour certaines catégories comme les autorités judiciaires, les avocats ou les organisations habilitées.
Une exception notable est accordée aux personnes désignées par les détenus pour leur apporter quotidiennement des aliments et médicaments, sans obligation de permis. De plus, les visites des proches de premier degré et des conjoints sont prioritaires.
Une fréquence des visites modulée
Selon le régime de détention, les détenus bénéficient de fréquences de visite adaptées. Ces dispositions sont fixées par l’autorité judiciaire en fonction de la peine :
Division d’amendement : Une visite mensuelle pour le conjoint ou un proche de premier degré.
Division de transition : Une visite par quinzaine pour le conjoint, un collatéral ou un descendant.
Division de réinsertion : Des visites hebdomadaires élargies aux proches.
En l’absence de précision par le juge, l’administration pénitentiaire applique ces règles standard.
Les permissions de sortie encadrées
Les détenus peuvent également obtenir, à titre exceptionnel, des permissions de sortie pour des raisons spécifiques, telles que :
La présentation à un employeur ou une structure de formation, la participation à un examen, une consultation médicale ou un décès familial, la participation à des activités culturelles ou sportives d’intérêt national.
Avec ces mesures, le gouvernement béninois s’efforce de concilier sécurité des établissements pénitentiaires et respect des droits fondamentaux des détenus. Cette réforme, bien que restrictive, introduit une flexibilité pour répondre aux besoins essentiels des prisonniers et favoriser leur réintégration progressive dans la société.