La Police Républicaine va lancer le 1er octobre 2025, l’opération de répression des vitres teintées non conforme à la réglementation en cours au Bénin. À la veille du coup d’envoi de cette opération, le Porte-parole de la Police, le Commissaire Major Eric Orou Yérima, dans un entretien à Africaho, a précisé que l’opération débutera par une phase de sensibilisation. Précisions.
Bénin : Eric Orou Yerima donne des précisions sur la répression annoncée sur les vitres teintées
Que va-t-il se passer dès ce 1er octobre 2025 en ce qui concerne les véhicules à vitres opaques ou à vitres teintées au Bénin? Après le communiqué du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité Publique en date du 12 septembre portant sur l’interdiction des vitres teintées en circulation au Bénin, la Police Républicaine ne passera pas à la phase répressive tel que pensé au sein de l’opinion publique. Pour cette mesure qui vise en effet à garantir la sécurité des biens et des personnes, les Hommes de Brice Kokou Allowanou vont démarrer plutôt par la sensibilisation ce mercredi.
Interrogé par Africaho, le Commissaire major Eric Orou Yérima, Porte-parole de la Police Républicaine rassure : « Pour cette phase initiale, nous nous inscrivons dans une démarche pédagogique qui consistera à rappeler aux usagers les normes en vigueur et de les exhorter à s’y conformer ».
Sur l’ensemble du territoire national donc, la Police sera dans une approche pédagogique pendant un temps. Durant cette période qui ne durera pas une éternité selon l’officier de Police, les agents de police commis pour la tâche vont expliquer aux populations le cadre légal et le bien-fondé de l’opération. « Nous prendrons le temps nécessaire pour être sûr que tout le monde a entendu et conscient de ce qui doit être fait« , a-t-il expliqué.
Aucun policier ne mettra un véhicule en fourrière, du moins pour l’instant.
Eric Orou Yérima
Les véhicules concernés et les autorisations obtenues à l’ANaTT
Selon le porte-parole de la police, il y a une catégorie de véhicules concernés par la présente mesure. Il s’agit notamment d’abord de tout véhicule ayant fait l’objet de teintes rendant l’une ou les deux vitres latérales de l’avant opaques par le détenteur même ayant eu l’autorisation de l’ANaTT. Sont également concernés, les véhicules ayant des vitres teintées délibérément sans l’autorisation de l’ANaTT.
Pour le cas des propriétaires de véhicules, détenteurs d’une autorisation de l’ANaTT, et qui ont gardé leur vitre d’origine n’ont aucune raison de s’inquiéter. Contrairement à ceux-là, les détenteurs d’autorisation qui ont ajouté de filtres adhésifs supplémentaires pour rendre les vitres de l’avant sombres ou opaques seront invités à remettre les vitres dans leur état initial. Par ailleurs, les automobilistes qui ne se conformeront pas avant la phase répressive proprement dite seront mis en fourrière le temps de se conformer aux dispositions légales.
Plus loin, la Police n’entend pas réprimer les propriétaires qui ont payé leur véhicule avec des vitres claires mais qui sont allés les rendre opaques avant d’aller chercher une autorisation de l’ANaTT. « Face à cela, on est obligé de fermer les yeux, même si ce qu’ils ont fait est illégal« , a précisé l’officier.
Dores et déjà, rassure le Commissaire major Eric Orou Yérima, il n’est plus possible aujourd’hui de se rendre à l’ANaTT avec un véhicule teinté par le propriétaire lui-même pour avoir une carte d’autorisation. En clair, ce sont uniquement les véhicules avec vitres teintées d’origine et détenteurs d’autorisation autrefois obtenue à l’ANaTT qui pourront désormais circuler. Toute modification artificielle est interdite et expose le contrevenant à des sanctions.
Les véhicules exemptés de contrôle
Selon les dispositions du décret 2017-546 du 22 novembre 2017, les véhicules destinés à l’usage du président de la République et autres hautes personnalités de l’Etat, les véhicules de la sécurité d’Etat, les véhicules d’intervention de l’Agence béninoise de protection civile, les véhicules des Forces de défense et de sécurité, les ambulances et les véhicules de transports de fonds sont exemptés de tout contrôle.
Le porte-parole de la police a par ailleurs profité de l’occasion pour inviter les usagers, « à faire preuve de civisme et de responsabilité en respectant la réglementation en matière de circulation routière pour le bien de tous ». Car conclut-il, la finalité de l’opération, consiste pour la police « de se donner les moyens pour mieux assurer les missions de contrôle en tenant compte de notre contexte sécuritaire ».