Révision constitutionnelle au Bénin : pour Anique Djimadja, les populations ne rejettent pas le texte

Narcisse Aberekere
3 min
Anique Djimadja, Directrice de communication de l'UP-R

Au Bénin, plusieurs recours ont été déposés devant la Cour constitutionnelle contre la révision de la Constitution. Face à cela, Anique Djimadja, Directrice de communication de l’UP-R affirme que, sur le terrain, la population ne manifeste pas de rejet. Au contraire, assure-t-elle, les citoyens cherchent surtout à comprendre les changements introduits par le nouveau texte.

Ad imageAd image

« Nous n’avons pas noté de contestation » : Anique Djimadja défend la réception positive de la Constitution

La révision de la Constitution adoptée mi-novembre continue de faire réagir. À peine adoptée, la loi n° 2025-20 du 14 novembre 2025, qui instaure notamment un Sénat et prolonge les mandats électifs de 5 à 7 ans, fait déjà l’objet d’au moins sept recours introduits devant la Cour constitutionnelle. Pourtant, Anique Djimandja, Directrice de communication de l’Union Progressiste le Renouveau et candidate aux législatives de 2026 dans la 16ᵉ circonscription, adopte un point de vue radicalement différent de celui relayé dans le débat public.

Lire aussi :  Bénin : près de 22 véhicules volés au Canada saisis par la police républicaine

Invitée sur E-Télé dimanche 30 novembre 2025, elle assure que ces contestations ne sont pas perceptibles lors des rencontres avec les citoyens : « On est allé à la rencontre des populations et nous n’avons pas noté de contestation. Nous avons plutôt observé un intérêt et une soif de comprendre. Nous leur avons expliqué les motivations, le bien-fondé et surtout les innovations de cette réforme constitutionnelle », affirme-t-elle.

Il faut rappeler que, quelques jours après l’adoption de la loi, les députés de la majorité et leurs partis ont lancé, le 22 novembre, une tournée nationale de vulgarisation pour présenter les principaux changements du texte, dont l’instauration d’un Sénat et l’allongement des mandats électifs.

Selon Anique Djimandja, cette tournée a révélé un besoin d’explication plus qu’un rejet frontal de la réforme. Une perception qui contraste fortement avec les recours déposés, mais que la majorité entend mettre en avant pour convaincre que la réforme n’est pas aussi contestée qu’on pourrait le croire.

Lire aussi :  Bénin : la Cour renvoie à une date ultérieure l’examen des dossiers prévus ce jeudi

Quelques recours devant la Cour constitutionnelle

Cependant, en parallèle de ce discours, plusieurs recours ont effectivement été déposés devant la Cour constitutionnelle. Au cœur des plaintes figurent notamment les conditions dans lesquelles le vote s’est déroulé. Certains requérants dénoncent une coupure d’électricité intervenue pendant les sessions des 14 et 15 novembre, estimant qu’elle a perturbé les travaux en plénière et compromis la régularité de la procédure législative.

Trois députés de l’opposition ont, eux aussi, saisi la Cour constitutionnelle. Ils estiment que la procédure retenue viole plusieurs dispositions du règlement parlementaire, notamment les articles 154 et 155, qui encadrent la révision de la Constitution. Selon eux, ces règles n’auraient pas été correctement appliquées lors du vote nocturne du 15 novembre. Ils en concluent que ces irrégularités remettent en cause la validité juridique de la révision adoptée.

Partager cet articles
Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *