La révision constitutionnelle en débat au Togo continue d’amplifier les tensions entre le pouvoir et les forces d’opposition qui ont investi le terrain pour sensibiliser les populations contre cette initiative. Le mercredi 3 avril dernier, neuf membres de la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK), un parti d’opposition au Togo, ont été interpellés, et détenus dans les locaux du Service central de recherches et d’investigations criminelles (SCRIC) de la Gendarmerie à Lomé.
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Selon le porte-parole de la DMK, Thomas N’soukpoè, les arrestations ont été effectuées en deux groupes distincts. Le premier groupe a été appréhendé au marché d’Akodésséwa, où les membres de la DMK menaient une campagne de sensibilisation sur la révision constitutionnelle. Le deuxième groupe a été intercepté dans la résidence de la vice-présidente de la DMK, Mme Amouzou, alors qu’ils se réunissaient pour discuter des stratégies de sensibilisation contre la nouvelle loi constitutionnelle.
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Cette nouvelle législation controversée propose une transition du Togo vers une cinquième République avec un régime parlementaire, suscitant ainsi des critiques de la part de l’opposition, notamment de la DMK. Malgré ces arrestations, aucune déclaration officielle n’a été émise jeudi soir pour confirmer les motifs de ces détentions ou pour fournir des explications sur leur légitimité.