Joël Godonou, membre éminent du parti Les Démocrates, a exprimé des préoccupations quant au manque de consensus entourant l’initiative de révision constitutionnelle en cours au Bénin. Invité sur l’émission 90 minutes pour convaincre de la radio nationale, le député a indiqué que c’est la démarche du député Assan Séibou qui aurait rendu sa proposition de révision de la Constitution unanime.
‘’Nous n’avons pas discuté de cette proposition de loi ensemble avant que ça ne soit déposé au parlement. En principe, c’est sur consensus, tout au moins à minima entre les trois groupes à l’Assemblée nationale (que cela se fait, ndlr)’’, a-t-il déclaré, rapporte Banouto. Godonou estime que les choses se seraient autrement passées si lui et ses collègues de l’opposition avaient été associés à la proposition d’Assan Séibou, député du Bloc Républicain et initiateur de la présente proposition. ‘’En 2006, la Cour constitutionnelle du Bénin a fait du consensus un principe à valeur constitutionnelle où tous les partis doivent forcément regarder ce qui est déposé et s’entendent avant que ça n’aille au parlement’’, a-t-il rappelé pour étayer ses propos.
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La relecture du code électoral concédée
Selon l’élu du parti Les Démocrates, le parlement peut modifier avec la participation de son parti, le Code électoral et corriger l’inégalité liée au parrainage des candidats à la présidentielle de 2026 comme le demande la Cour constitutionnelle sans toucher à la loi fondamentale. Il réitère en revanche, réitère l’opposition de son parti Les Démocrates à toute révision constitutionnelle avant les élections générales de 2026.
Joël Godonou dit par ailleurs, ne pas comprendre l’attitude de la mouvance malgré les propos du président de la République, le 8 février 2024 face aux professionnels des médias. Patrice Talon avait en effet déclaré : ‘’Je ne veux pas qu’on touche à une seule virgule de la constitution. Je ne demande aucune révision. Je l’ai dit aux députés de la mouvance’’. Il souligne qu’il s’attendait plutôt à ‘’un retrait pur et simple’’ de la proposition de la loi du parlement après cette déclaration de Patrice Talon. Ce qui n’a pas été le cas, en tout cas pour l’instant.