Candide Azannaï se prononce sur le débat en cours sur la révision de la constitution au Bénin. Dans cette démonstration détaillée, le président Restaurer l’Espoir a examiné en profondeur la proposition de loi portant révision de la constitution. Il a exposé les raisons pour lesquelles il considère que les déclarations de Patrice Talon ne sont pas dignes de confiance et pourquoi cette nouvelle tentative de révision constitutionnelle est vouée à l’échec. Nous vous invitons à lire ci-dessous l’intégralité de son analyse.
Aucun homme raisonnable ne doit accorder aucun crédit aux propos de Patrice Talon relatif à une nouvelle révision de la constitution.
Candide Azannaï
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( Notes aux militants et au Peuple. Comment comprendre les dessous inavoués de l’enjeu des tapages autour de nouvelles tentatives de tripatouillage de la Constitution ? )
INTRODUCTION
Je voudrais fixer le référentiel d’examen, chaque fois qu’il est ou sera question de débusquer les hameçons jonchés sous les appâts fumants des annonces de Patrice TALON, concernant une compétition électorale politique dans le cadre du renouvellement du personnel politique des institutions civiles ou militaires, des membres du pouvoir législatif ou dans celui plus prépondérant des élections présidentielles pour l’alternance au sommet de l’État.
Ce référentiel décrit par Patrice TALON lui-même à l’occasion du débat d’entre-deux tours qui l’avait mis face à face avec Lionel ZINSOU, le “candidat adoubé” par Boni YAYI et soutenu par l’Alliance FCBE-PRD-RB et alliés lors des élections présidentielles de 2016, est d’une indécence glaçante qu’illustrent les propos qui suivent :
« Vous savez très bien que dans les petits pays comme les nôtres, ce qui permet à un président en exercice d’être réélu, c’est sa capacité à soumettre tout le monde. Quand tous les députés sont à sa solde, quand tous les maires sont à sa solde, quand tous les élus locaux sont à sa solde, quand tous les commerçants le craignent, sont à sa solde, quand les partis politiques sont affaiblis, sont à sa solde, sa réélection est facile. Ne soyez pas sourds à ce que je dis : ce qui permet à un président d’être réélu avec assurance, ce qui assure la réélection d’un président, ce n’est pas son mandat, pas son résultat, c’est la manière dont il tient les grands électeurs, c’est la manière dont il tient tout le monde, c’est la manière dont personne n’est capable de lui tenir tête, d’être compétiteur contre lui. Quand vous n’avez pas de compétiteur, vous aurez beau être mauvais, vous serez réélu. (Propos de Patrice Talon, cité par Francis Laloupo dans une Chronique intitulée “Bénin : Privatisation du système électoral” du 13 février 2021).
C’est la doctrine du compétiteur-né version Patrice TALON que résume son expression :
” Quand vous n’avez pas de compétiteur, vous aurez beau être mauvais, vous serez réélu.”
Que chacun médite l’indécence et l’esprit sous-jacents à une telle éthique de la compétition et arrive à se convaincre de ses dégâts funestes en cours sur l’état de notre pays depuis 2016 et de ceux qui s’amoncellent à l’horizon 2026.
Peut-être même au – delà …
Toutes les réformes de Patrice TALON subissent en amont le test de compatibilité avec cette éthique funeste et indécente dite « de la compétition sans compétiteur digne du nom ».
Je reviendrai ultérieurement et encore une fois plus amplement sur les événements endeuillants de 2019, 2020, 2021 et de 2023 en guise d’illustrations didactiques du mode opératoire et du leitmotiv frauduleux et vicieux inavoués qui servent de rampe immonde à la rouerie politique du pouvoir dit de la rupture.
En attendant, je voudrais vous avertir de deux complots autour de nouveaux tripatouillages principalement de la Constitution et du Code électoral.
Pour bien investiguer les tapages à l’emporte-pièce en cours qui vocifèrent dans tous les sens autour de la “révision ou non de la Constitution”, il faut d’abord décrypter certains événements pour ne pas s’enliser dans les pièges de la diversion et du dilatoire.
1 – l’annonce d’une initiative de révision de la Constitution faite par Monsieur Louis VLAVONOU le 13 avril 2023,
2 – la requête dite du Sieur Codjo GBEHO assise autour de l’arnaque discriminatoire du parrainage comme vecteur d’exclusion à l’instar du mortifère certificat de conformité de meurtrière mémoire,
3 – le concept de l’”assemblée constituante” et de la refonte complète du système par une réitération de l’initiative de révision de la Constitution par Louis VLAVONOU le 22 décembre 2023,
4 – la Décision DCC 20-001 du 04 janvier 2024 de la Cour Constitutionnelle de SOSSA Dorothée.
5 – la proposition de loi portant révision de la Constitution introduite pas Monsieur Assan SÉIBOU, rappelons ancien responsable de Bénin Taxi.( Projet pourtant éligible à la CRIET )
Renseigner un fait c’est interroger avant tout son contexte.
I- LE CONTEXTE :
Le contexte ici est celui né des remous qu’il conviendrait de relier à l’effet HOMEKY.
L’effet HOMEKY comprend le segment de faits qui ont provoqué son verdict concernant le dauphinat en 2026 et le segment ouvert par son éviction du Gouvernement par Patrice TALON.
L’effet HOMEKY est en réalité un bout de la bagarre d’émancipation des ambitions politiques devenues inconciliables et qui fait rage entre les caciques du pouvoir dit de la rupture.
Le point culminant de l’effet HOMEKY se diffuse avec les propos et manœuvres de Patrice TALON qui s’en suivent.
Il faut noter également le mois de Novembre 2023 comme celui de l’exacerbation des échos de ces tumultes politiques avec l’entrée en action de Patrice TALON qui se positionne en avant-garde par un regain de communication avec les moyens et attributs de l’Etat.
Son objectif apparemment ne serait – t – il pas d’une part, de calmer les ardeurs belliqueuses qui risqueraient de sonner l’implosion précoce de son clan politique et d’autre part, d’étouffer dans l’œuf toute velléité émancipatrice susceptible de s’affranchir de sa tutelle ?
En somme, n’est – il pas comme piqué dans le vif par l’effet HOMEKY au point qu’il lui faudra parer au plus pressé pour garder la manette du dauphinat tout en rappelant à ceux qui commenceraient à s’en douter, qu’il est jusqu’à preuve du contraire le seul maître à bord et qu’il entend le demeurer jusqu’au bout du bout ?
N’a – t – il pas annoncé qu’il sera actif par rapport à 2026 ? Ne l’a – t – on pas juste après cette annonce qui sonne comme une mise en garde, vu cartables en main à ADJINA puis après, en compagnie d’autres personnalités politiques ?
II- SUR LA RÉVISION DE LA CONSTITUTION
Il y a deux complots de nouveaux tripatouillages de la Constitution à savoir celui annoncé à deux occasions officielles par Monsieur Louis VLAVONOU et celui de circonstance, endossé par Monsieur Assan SEIBOU.
1/ LES ANNONCES D’UNE RÉVISION DE LA CONSTITUTION PAR LOUIS VLAVONOU :
- Le 13 avril 2023, Louis VLAVONOU a annoncé une relecture de la « Constitution Halloween » dans les termes suivants : « Dans un esprit de concertation, nous pourrions courageusement envisager de porter à la Constitution des retouches »….
Lesdites retouches qui « s’imposent », avait-il poursuivi, pour l’amélioration constante de la « Constitution » ne concerneraient pas « l’option républicaine et démocratique et la limitation à deux (02) du nombre de mandats du Président de la République ».
Il est intéressant de souligner ici, le silence sur la “durée du mandat”. - En décembre 2023, à l’occasion d’une réunion informelle non instituée par la Constitution et dite des Présidents des institutions tenue en présence du Ministre de la Justice, ce même VLAVONOU assimilant ladite réunion à “une assemblée constituante”, parle d’une complète refonte de tout le système ( entendez système politique de la République du Bénin ).
Le ton hésitant et ignominieux de VLAVOLOU et l’atmosphère de veillée funèbre de ladite réunion ( certaines images relayées wattsapp ) renseignent à suffisance sur le degré de quasi-captivité politiquement immorale du personnel politique intellectuel dans la plupart des institutions de la République. Des institutions crapuleusement assombries et déstabilisées par la présence massive de tels petits esprits prétentieux.
La question de la révision est ainsi remise dans l’opinion avec un accompagnement zélé depuis le sommet du pouvoir dit de la rupture et ceci à tort comme une urgence républicaine et nationale.
Il importe d’interpeler Louis VLAVONOU sur :
1 – les problèmes et préoccupations qui l’ont incliné à envisager une nouvelle « révision de la Constitution »,
2 – les « retouches qui s’imposent » selon lui pour une amélioration de la « Constitution Halloween ».
3 – Que met- il, lui VLAVONOU dans l’expression « refonte complète de tout le système »?
L’intérêt de ces questions tient au fait que Louis VLAVONOU a été Président de l’Assemblée Nationale monocolore qui a accouché dans la nuit des fantômes d’Halloween de Novembre 2019 la Constitution qui, selon lui, serait un recueil d’imperfections qu’il appelle maintenant à retoucher.
Monsieur VLAVONOU est tenu de répondre d’autant plus qu’il a été reconduit à la tête du Parlement quasi monochrome et qu’il ne peut dire ignorer le coup de force obscurantiste des tripatouillages sectaires dont résulte la Constitution qui mériterait actuellement à ses propos une refonte complète.
Conclusion partielle : Si nous restons dans la perspective de VLAVONOU, le complot d’une nouvelle révision de la Constitution est mise à l’ordre du jour et devra concerner une refonte complète de tout le système, qui met en jeu tous les fondamentaux de notre pays aux fins de toucher toutes les intuitions et de donner un autre visage à la République.
C’est confus dans ce cas d’entendre Patrice TALON dire et soutenir qu’il n’a jamais demandé à qui que ce soit une révision de la Constitution.
QUESTION :
⁃ Que faisait le Gouvernement à travers la présence de son Ministre de la Justice, chargé des relations avec les institutions dans l’ “Assemblée constituante ” par dérogation ou par digression de Louis VLAVONOU ?
2 – LA RÉVISION DE LA CONSTITUTION PORTÉE PAR ASSAN SEIBOU :
La grille d’analyse de la manœuvre SEIBOU se trouve dans la requête GBEHO qui mise en perspective avec la Décision DCC 20-001 du 04 janvier 2024 de la Cour Constitutionnelle de Dorothée SOSSA a tout l’air d’une roquette mal dégoupillée qui n’a pas pu atteindre les objectifs de sa raison.
Pour bien cerner ce qui est en jeu, il faut un parallèle entre le contexte politique actuel et celui qui a prévalu en 2017 et 2018. Pour mémoire, suite aux échecs successifs des deux premières tentatives solitaires, non-consensuelles et en procédure d’urgence de révision de la Constitution en 2017 et en 2018, des dispositions inopérantes et abjectes ont été forcées par le moyen d’une panoplie de lois scélérates. Une machination orchestrée ( par la ruse et la rage ) sous le couvert de réformes orientées dites du système partisan, du Code électoral …
Rattrapés par l’inaccessibilité aberrante des pièges qu’ils pensaient avoir tendues aux adversaires politiques, les pontes du pouvoir dit de la rupture ont sorti du chapeau de la Cour constitutionnelle, celle dite de DJOGBENOU, le funeste “certificat de conformité,” vecteur d’ exclusion et d’impasse politiques, géniteur de crises et de crimes politiques, déstabilisateur de la démocratie et destructeur de l’État de droit.
Le requête GBEHO de novembre 2023 est génétiquement apparentée aux requêtes combinées des Sieurs Gaëtan SADODJOU et Gérard GAHOUNGA ayant servi de prétexte à la Décision EL 19-001 du 1er février 2019 qui a imposé le Certificat de conformité.
Des hommes avertis du mode opératoire manipulatoire, cruellement sournois en vogue depuis 2016 dans certaines officines politiques de la ruse et de la rage ( officines allergiques aux droits et libertés politiques ), imaginent combien a été laborieux le processus qui a abouti à la Décision DCC 20-001 du 04 janvier 2024.
La Décision DCC 20-001 du 04 janvier 2024 est déficitaire relativement aux dividendes politiques inavoués espérés de la requête GBEHO si nous décryptons cette requête à l’aune des grilles de la ruse et de la rage, toujours en cours depuis 2016 et sans vergogne publiquement revendiquées depuis 2018.
La requête GBEHO était bien une roquette politique mal négociée qui a mal explosé parce que mal dégoupillée et d’une certaine manière largement désorbitée.
La proposition de révision de la Constitution portée par SEIBOU tente en conséquence, une opération de secours à la fois complétive et corrective de la requête GBEHO.
Le volet complétif appelle directement à une révision de la Constitution pour semer le doute et tendre des pièges politiques permanents en vue de la confiscation de l’alternance politique en 2026 comme ce furent les cas en 2019, 2020, 2021 et 2023.
Le volet correctif consiste à créer une atmosphère psycho-politique visant à la mise sous tutelle de l’instrument d’exclusion qu’est le parrainage.
SEIBOU est dans un rôle politique loufoque de diversion par recours à une prostitution de la Décision DCC 20-001 du 04 janvier 2024.
3/ CE QU’A DIT LA DÉCISION DCC20-001 DU O4 JANVIER 2024 :
1 – Permettre à tous les maires élus de jouir du droit de parrainage.
En conséquence les maires actuels ne seront pas parrains pour les présidentielles de 2026.
2 – Les députés actuels disposent de leur droit de parrainage.
En conséquence le statut quo demeure en ce qui les concerne, dans la mesure où la Décision DCC 20 – 001 du 04 janvier 2024 n’a évoqué aucune rupture de l’égalité les concernant.
3 – L’article 142 du Code électoral doit être en son alinéa 6 modifié pour être conforme à celle 49 de la Constitution. Ainsi, « Il y a lieu d’ordonner l’articulation et la mise en conformité des dispositions de l’article 142 du code électoral avec celles de l’article 49 de la Constitution. »
4 – La Cour a rappelé au législateur l’obligation d’exercer pleinement sa compétence en adoptant des lois claires, intelligibles et accessibles afin de prémunir, conformément au préambule de la Constitution, les sujets de droit contre une interprétation contraire à la Constitution ou le risque d’injustice ou d’arbitraire.
La Cour a plutôt rappelé à l’ordre, chose inédite et gravement dégradante pour l’image et la crédibilité du législateur à l’ère du pouvoir déviant dit de la rupture, en ouvrant une réflexion sur l’obligation de l’exercice de la compétence dans l’adoption de lois claires, intelligibles et accessibles pour éviter des interprétations contraires à la Constitution, le risque d’injustice ou d’arbitraire. (Cf. DCC 20-001 du 04 janvier 2024.).
Le Code électoral actuel n’est pas clair, n’est pas intelligible et est inaccessible… ( n’est – ce pas, ce que fustige à mots peu couverts la Cour de la DCC 20-001 du 04 Janvier 2024 ? )
La Cour n’a jamais demandé au moyen de la DCC 20 – 001 du 04 Janvier 2024 ayant sanctionné la requête GBEHO de réviser la Constitution.
En conséquence, l’exposé des motifs embouchés par SEIBOU tombe.
III- À PROPOS DE LA MODIFICATION DU CODE ÉLECTORAL
Contre la Décision DCC 20-001 du 4 janvier 2024, on observe que les tenants du pouvoir déviant dit de la rupture ont ouvert sur le front parlementaire deux parades à savoir l’errance SEIBOU porteuse d’une proposition de loi de révision de la Constitution et la tentative de dérobade signée par Natondé AKE au moyen de la proposition de loi portant MODIFICATION ET COMPLÉMENT de la LOI N°2019-43 DU 15 NOVEMBRE 2019 PORTANT CODE ÉLECTORAL en République du Bénin.
J’avais déjà examiné l’inintelligibilité et inaccessibilité de l’errance SEIBOU.
Ce sera une comédie innommable si SEIBOU franchissait le cap des 3/4 indispensables pour la prise en compte de son errance politique.
Comment SEIBOU franchira les 4/5 sans que de partout dans le monde, l’on accoure pour s’interroger sur le degré de pourriture éthique du législateur béninois sous Patrice TALON ?
SEIBOU n’est qu’un ballon d’essai dont l’autre fonction est un test de dépistage des députés qui seront dans un cas ou dans l’autre sur la liste des purges politiques, un classique de la ruse et de la rage punitives usuel dont se prive rarement tout pouvoir déviant aux abois en de pareilles circonstances.
Pour comprendre l’autre axe auquel Monsieur Natondé AKE a prêté sa signature, il ne faut pas se laisser longtemps distraire par les faux bruits intempestifs de l’initiative SEIBOU de révision de la Constitution.
Ce qui doit retenir l’attention est l’obligation faite à l’Assemblée Nationale dirigée par Louis VLAVONOU de se soumettre à la mise en conformité ordonnée par la Décision DCC 20 – 001 du 4 janvier 2024.
L’obsession politique actuelle du pouvoir dit de la rupture est comment sauver les principaux outils de l’exclusion politique que sont principalement la réforme du système partisan et celle du Code électoral sérieusement menacées de l’intérieur même du pouvoir dit de la rupture.
Nous rappelons à vos souvenirs, quelques notes extraites des propos de Patrice TALON à l’endroit de Boni YAYI, le 27 Novembre 2023 en présence de certains responsables du parti dit « Les Démocrates ».
Évoquant la modification du Code électoral au cours de ladite rencontre, Patrice TALON a exprimé ce qu’il attendait de Boni YAYI et de sa bande officiant sous le pseudo politicien « Les Démocrates »:
Ainsi parlait Patrice TALON:
1 – « Je vous en prie, ne démarchez pas, n’entrez pas en discussion au parlement pour modifier le code dans le sens de remettre en cause le système partisan actuel. »
2 – « Si vous remettez en cause, le parti les démocrates va se casser. »
3- « Si on va aux élections, si vous modifiez le code pour dire désormais pour avoir droit au partage des députés et consorts ( autres avantages par exemple le financement public … ) au lieu d’avoir 10% du suffrage recueilli au plan national, vous amenez ça à 1% ou 5 ou vous faites sauter ça, vous aurez commis vraiment une erreur grave…parce que ça va vous desservir et ça va faire casser le parti… »
4 – « si vous faites ça, on retourne dans le passé demain vous n’allez pas maîtriser Les Démocrates ; ça va devenir Démocrates1, Démocrates 2, Démocrates 3 et le parti va se casser. ».
Ainsi donc TALON appelle YAYI et sa bande à sauver un de ses plus cruels instruments d’exclusion politique à savoir la réforme du système partisan et la réforme du code électoral !
À cet effet, TALON les appelle donc, à défendre l’ensemble des goulots inintelligibles, inaccessibles et incompétemment érigés en lois par un parlement monocolore et fantoche après une série de crises politiques macabres et de persécutions politiques complexes et innommables ( 2019, 2020, 2021, 2023 )…
Ces obstacles sont multiformes à savoir censitaires (cautions financières exorbitantes et indécentes), seuil de représentativité de 10% (dénaturant la nature des élections et falsifiant l’expression authentique du suffrage), l’interdiction de toute alliance électorale ( un illogisme qui ruine l’essence même du jeu politique et sape la liberté d’association et les droits politiques ), le parrainage ( dévoiement en instrument d’exclusion et non de crédibilité des candidats ) etc …
Toutes les lois que nous regroupons sous la catégorie de panoplie de lois scélérates concourent à rendre possible et à protéger la réforme politique du pouvoir dictatorial dit de la rupture dans l’ultime but de servir de combustible à la supercherie électorale de confiscation de l’alternance politique selon l’eucologe politique de Patrice TALON :
” Quand vous n’avez pas de compétiteur, vous aurez beau être mauvais, vous serez réélu.”
Et comble de l’ironie, « … c’est l’héritage que je ( entendez lui Patrice TALON ) voulais laisser, que on a contribué ensemble ( s’adressant à Boni YAYI en présence des responsables du parti dit “Les Démocrates”) à mettre ensemble ce système partisan … » qui exclut, embastille, exile et tue qu’il qualifie pourtant de « fiable ».
Qui a entendu la moindre désapprobation de Boni YAYI ou du parti dit ” Les Démocrates ” à ces propos scandaleux et inadmissibles de Patrice TALON ?
IV- CE QU’IL FAUT RETENIR :
1- Le contenu de la proposition de loi portant révision de la Constitution portée par Monsieur Assan SEIBOU ruine et discrédite les propos selon lesquels Patrice TALON n’aurait demandé à personne une quelconque révision de la Constitution.
2 – Plus grave, Assan SEIBOU propose une amputation de la durée du mandat qui ruse avec la possibilité d’une interprétation orientée pouvant ouvrir un prolongement ad vitam æternam de TALON au pouvoir.
La facilité avec laquelle TALON a accepté l’idée de réduction avant terme du mandat en cours qu’il exerce (quoiqu’un mandat usurpé), expose l’éventualité de dessous inavoués autres que celui d’exclure les députés actuels du complot de parrainage.
3 – Pourquoi TALON ne veut pas que les députés actuels usent librement du “droit de parrainage 2026” ?
C’est parce que, suite à l’effet HOMEKY et devant l’évidence d’une émancipation des luttes d’intérêts nécessités par les ambitions et appétits politiques inapaisables dans son camp, il devra se résoudre au constat de l’effritement de son quasi-monopole pour le casting de sa galaxie pour l’échéance politique de 2026.
4 – La nécessité de reprendre du poil de la bête procède de la déduction qu’il existe un seuil de l’effectif actuel de députés toute tendance confondue qui ne garantirait plus le schéma politique monopolistique de la confiscation de l’alternance en 2026.
D’autres intérêts politiques significatifs menacent certainement qui proviennent de l’effectif législatif et politique du pouvoir dit de la rupture même.
5 – Les stratégies politiques possibles du pouvoir déviant dit de la rupture outre le syndrome SEIBOU se dessinent clairement désormais :
⁃ Contourner la mise en conformité ordonnée par la DCC 20-001 du 04 Janvier 2024,
⁃ Profiter du prétexte de la DCC 20-001 du 04 Janvier 2024 pour mettre autant que faire se peut toutes les intentions et désidératas de Patrice TALON dans une nouvelle proposition de loi portant modification du Code électoral.
Il faudra noter que la DCC 20-001 du 04 Janvier 2024 ne concerne en rien les « députés » actuels.
6 – Une fois le succès du point 5 précédent acquis, il sera relancé deux opérations majeures à savoir :
⁃ Une révision fulgurante et en profondeur de la Constitution conformément aux annonces antérieures de Louis VLAVONOU des 13 avril 2023 et 22 décembre 2023, la refonte complète de tout le système qui touchera aux fondamentaux de la République et qui aux dires de VLAVONOU donnerait un nouveau visage à toutes nos institutions.
⁃ Dans la foulée, il y aura la mise sous tutelle du parrainage, le risque d’une explosion en un éclair du parti dit « Les Démocrates » à défaut de sa mise sous tutelle.
7 – Un plan rocambolesque est en perpétration: les classiques parleront d’une purge politique massive qui fera le nettoyage politique en profondeur pour le lit au nouveau système politique dont le “Jean Baptiste ” est Louis VLAVONOU.
NOTES FINALES :
J’alerte qu’il faudra une clarification de chaque acteur politique physique ou morale majeur devant l’échec des réformes politiques de Patrice TALON, vecteurs de crises et d’impasse politiques mortifères.
Comment 109 personnes disposant du pouvoir de législateur de circonstance et massivement désireux de jouir d’un droit ( le droit de parrainage ) qui n’a été aucunement remis en cause par une quelconque décision de la juridiction constitutionnelle de circonstance notamment celle de la Décision DCC 20-001 du 04 Janvier 2024 peuvent se laisser exclure dudit droit ? Comment arriveront – t – ils à voter contre eux-mêmes ?
L’issue de l’examen des points 11 et 12 ( 11. Proposition de loi portant révision de la Constitution de la République du Bénin;
- Proposition de loi portant modification et complément de la loi n°2019-43 du 15 novembre 2019 portant Code électoral en République du BÉNIN ) inscrits à l’ordre du jour de la Session extraordinaire qui sera ouverte le mercredi 21 février 2024, illustrera le degré de l’indécence législative et de la putréfaction immorale de l’éthique politique du pouvoir déviant dit de la rupture et de celles de chacun de ces soutiens masqués ou ostentatoires.
En ce qui concerne le Parti RESTAURER L’ESPOIR ( RE ) qui assure la COORDINATION NATIONALE DE LA RÉSISTANCE NATIONALE, toutes nos instructions et préconisations antérieures demeurent et nous tenons à les rappeler :
1 -L’intensification intelligente pacifique et non violente de la lutte de résistance nationale jusqu’à la reculade ou la chute du pouvoir déviant dit de la rupture.
2 – Nous ne devons jamais perdre de vue la cause de notre combat, de notre combat actuel :
- les lois liberticides, scélérates,
- l’exclusion,
- la confiscation du pouvoir législatif,
- le déclin du système partisan et la faillite du système électoral,
- les tueries,
- le coup d’État constitutionnel en cours,
- la dépossession du Pays, le dépouillement de l’Etat et la corruption,
-l’impunité et la gouvernance de la terreur.
3 – Nos objectifs également demeurent : - La Réhabilitation de la mémoire des victimes innocentes,
- Le Rétablissement de la Liberté et de l’Etat de droit, par l’abrogation de la panoplie de lois scélérates,
- La Restauration de la Démocratie,
- La Sauvegarde des Acquis de la Conférence Nationale,
- La Réconciliation de la Nation.
D’où la nécessité d’un Dialogue National Inclusif (DNI) assorti du préalable non négociable de la décrispation politique avec notamment la libération des prisonniers politiques, la garantie du retour apaisé des exilés politiques…
La trajectoire de la situation politique actuelle dans notre Pays, la République du BÉNIN est celle d’un côté de l’implosion du système de la rupture qui est inévitable. De l’autre côté, l’explosion des 5è colonnes du pouvoir dictatorial dit de la rupture
« Cette double déflagration est inévitable et irréversible à moins d’un cataclysme politique qui serait tout aussi préoccupant. » avons – nous déjà indiqué par le passé.
J’appelle pour ma part, les uns et les autres à une vigilance accrue au service exclusif de l’intérêt général.
Je vous remercie.
Candide A M AZANNAÏ.
Ancien Ministre, Porte Parole du Gouvernement,
Ancien Ministre Délégué Chargé de La Défense Nationale