Les députés de la majorité et leurs partis politiques seront en tournée dès la semaine prochaine pour vulgariser la constitution révisée, qui instaure notamment un Sénat et allonge les mandats électifs, passés de 5 à 7 ans.
Bénin : les députés et partis de mouvance projettent une tournée de vulgarisation de la constitution
Quelques jours après l’adoption de la loi n° 2025-20 du 14 novembre 2025 portant révision de la loi n° 90-32 du 11 décembre 1990 portant Constitution de la République du Bénin telle que révisée par la loi n° 2019-40 du 07 novembre 2019, les députés et les partis politiques se veulent pédagogues.
Selon une source proche de la Présidence de la République, les parlementaires, appuyés par leurs partis politiques et les ministres conseillers, envisagent d’organiser une tournée nationale dès la semaine prochaine pour expliquer aux populations à la base, les grands changements intervenus dans notre architecture institutionnelle (création du Sénat et allongements des mandats électifs) après la révision de la constitution.
En clair, ils veulent faire comprendre aux Béninois que la révision constitutionnelle n’est pas un projet politique isolé, mais un processus de modernisation et de consolidation des institutions démocratiques.
À cet effet, les délégations composées de ministres conseillers, de députés et des coordonnateurs des CES descendront dans toutes les 77 communes pour animer des sessions publiques. Élus locaux, leaders communautaires, organisations de jeunesse et acteurs de la société civile, aucune couche de la vie sociopolitique ne sera laissée sur le carreau. Une démarche, qui selon les députés de la majorité, s’inscrit dans la volonté de renforcer la transparence, la sensibilisation citoyenne et la participation démocratique.
Une révision expresse qui interroge !
Mais face à l’incompréhension, provoquée par le timing et l’urgence avec laquelle la reforme a été conduite, cet exercice de terrain post-révision s’annonce complexe pour les parlementaires. Pour rappel, l’opposition avait appelé à voter contre la proposition introduite par Aké Natondé et Séibou Assan. Mais au finish, le texte a été adopté par 90 voix pour contre 19 voix contre au grand dam des Démocrates.
