Quelques jours après la désignation de Romuald Wadagni comme candidat unique de la mouvance présidentielle pour l’élection présidentielle de 2026 au Bénin, Rachidi Gbadamassi, ministre conseiller à la Défense, a enfin brisé le silence.
Présidentielle 2026 au Bénin: Rachidi Gbadamassi sort du silence et adoube Wadagni
Rachidi Gbadamassi livre ses premières impressions sur le choix de Romuald Wadagni pour succéder à Patrice Talon. Dans une interview à Béninois Libéré, le ministre conseiller est revenu sur les raisons de son mutisme, a salué le choix du candidat et a lancé un appel solennel à la réconciliation nationale.
En effet, interrogé sur son absence de réaction dans les jours ayant suivi l’annonce, Rachidi Gbadamassi a tenu à clarifier sa position : « Je ne pouvais pas m’exprimer avant le président de mon parti politique, Son Excellence Abdoulaye Bio Tchané. […] Je suis légaliste, je suis procédural. » Pour lui, ce silence ne traduisait ni hésitation ni désapprobation, mais le respect strict des règles de fonctionnement interne.
À propos de Romuald Wadagni, il n’a notamment pas tari d’éloges : « Romuald Wadagni transcende tous les clivages politiques. […] Il incarne l’unité nationale. » Il l’a présenté comme un homme au « parcours académique d’excellence » et à la « parfaite connaissance des enjeux politiques, économiques et sociaux », estimant que son profil en faisait le candidat idéal pour rassembler la Nation.
Des confidences sur une « réconciliation Gbadamassi – Adambi »
Le ministre conseiller a également insisté sur la dynamique de réconciliation enclenchée au sein du Bloc républicain et au-delà. « Nous avons enterré la hache de guerre. […] Je suis prêt à me mettre à genoux devant tout acteur politique qui estime que nous l’avons offensé », a-t-il affirmé, citant explicitement son rapprochement avec le ministre Samou Adambi et le député Charles Toko. Pour lui, ce climat nouveau témoigne d’une volonté sincère de dépasser les rancunes et de consolider l’unité nationale.
À l’égard du chef de l’État, Rachidi Gbadamassi a eu des mots particulièrement forts : « Patrice Talon vient de donner un coup de maître en matière de démocratie. » Il a salué un « grand homme d’État, un visionnaire » qui, en renonçant à un troisième mandat, aurait « délivré le peuple béninois ». Une décision qu’il n’a pas hésité à comparer au geste historique de Nelson Mandela.
Rachidi Gbadamassi s’est par ailleurs adressé à toute la classe politique : « J’invite toute la classe politique […] à abandonner les rancœurs, à faire table rase du passé et à se joindre à nous. » Promettant une campagne énergique pour « faire plébisciter » Wadagni par le « vaillant peuple béninois », il a même entonné une chanson en faveur de l’unité et de la réconciliation, marquant symboliquement sa volonté de tourner définitivement la page des tensions passées.