La première conférence ministérielle Russie-Afrique tenue à Sotchi a fixé 2026 pour la tenue du troisième sommet Russie-Afrique. Les participants ont émis une déclaration commune, détaillant des objectifs de coopération renforcée sur les questions de sécurité, d’économie et de diplomatie.
La Russie et les nations africaines ont renouvelé leur engagement à approfondir leur coopération lors de la conférence ministérielle Russie-Afrique, qui a pris fin à Sotchi, le dimanche 10 novembre 2024. Dans leur déclaration commune, les participants ont fixé l’année 2026 pour la tenue du troisième sommet Russie-Afrique, affirmant leur volonté de poursuivre un partenariat qui prend en compte les priorités de sécurité, de développement et d’indépendance économique des deux parties.
Parmi les principaux points de la déclaration, la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme a été placée au cœur des priorités. Un mécanisme de dialogue de haut niveau sera mis en place pour coordonner les efforts dans ces domaines critiques. Le document insiste également sur le renforcement des échanges commerciaux, en encourageant une utilisation accrue des monnaies nationales pour réduire la dépendance aux devises internationales. Dans le communiqué final, les participants à cette conférence se disent satisfaits du niveau stratégique de leur partenariat et réaffirment leur engagement en faveur d’un ordre mondial multipolaire garantissant la paix et la sécurité pour tous.
La Russie veut renforcer sa présence diplomatique en Afrique
En termes diplomatiques, la déclaration note l’importance de renforcer la présence mutuelle : la Russie prévoit d’augmenter son nombre de représentations diplomatiques en Afrique, et les nations africaines de faire de même en Russie. La coopération constructive avec l’Union africaine et d’autres associations d’intégration africaine est également désignée comme une priorité pour favoriser la stabilité et le développement économique sur le continent.
Sur la scène internationale, la Russie et les pays africains ont exprimé leur préoccupation face à la situation au Liban et ont condamné les attaques israéliennes, appelant par ailleurs à renoncer aux sanctions unilatérales. Un appel est également lancé pour réformer le Conseil de sécurité des Nations unies afin qu’il reflète la diversité du monde actuel et corresponde à un modèle multipolaire.
Les participants ont réaffirmé le principe « problèmes africains, solutions africaines », insistant sur le fait que les défis du continent devraient être gérés en grande partie par les Africains eux-mêmes. Cette position marque une volonté de maintenir une approche autonome et respectueuse dans la gestion des conflits africains, en soutien aux initiatives locales de résolution.