Les opérations anti-corruption menées depuis peu par le Kremlin portent visiblement des fruits. Alors de nombreux autres responsables de l’administration sont déjà interpellés, le Chef adjoint de l’état-major en charge des communications vient d’être arrêté. Vadim Chamarine est notamment accusé de corruption et jusqu’à 15 ans de prison s’il est reconnu coupable par la justice.
Depuis fin avril, plusieurs hauts responsables militaires russes ont été limogés et arrêtés pour corruption, parmi eux Timour Ivanov, vice-ministre de la Défense, et le général Iouri Kouznetsov, en charge des ressources humaines au ministère. Ces événements ont également conduit à la destitution de Sergueï Choïgou, proche de Vladimir Poutine, de son poste de ministre de la Défense, remplacé par Andreï Belooussov à partir du 12 mai.
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Malgré ces développements, le Kremlin a nié toute “campagne” organisée de purges au sein de l’armée, préférant qualifier ces actions de lutte continue contre la corruption. Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a souligné que ces mesures faisaient partie des efforts constants des forces de l’ordre russes pour maintenir l’intégrité au sein des institutions.
La question de la corruption parmi les hauts échelons de l’armée russe avait été précédemment critiquée par Evguéni Prigojine, chef du groupe paramilitaire Wagner, dont la mort dans un accident d’avion en juin 2023 reste entourée de mystère, ayant potentiellement affecté les intérêts du Kremlin lors d’une rébellion avortée.