Ce jeudi 5 septembre, Vladimir Poutine a ouvert la porte à des négociations avec l’Ukraine en se basant sur les discussions d’Istanbul de 2022. Dans une déclaration consultée par Africaho, il a réaffirmé l’importance stratégique de la région du Donbass pour la Russie.
Lors d’un forum économique à Vladivostok, Vladimir Poutine a déclaré que Moscou était prêt à envisager des négociations avec Kiev si l’Ukraine le demandait. Le président russe a précisé que ces discussions devraient se fonder sur les accords préliminaires établis à Istanbul au printemps 2022, bien que ces documents ne soient pas publiquement connus et que Kiev ait toujours contesté leur existence.
Depuis le début de l’invasion russe en février 2022, les discussions d’Istanbul ont été les premières tentatives sérieuses de négociation, mais elles n’ont jamais abouti à un accord final. La Russie accuse les puissances occidentales d’avoir incité l’Ukraine à rejeter l’accord, tandis que Kiev conteste cette version des faits. Après l’offensive ukrainienne contre la région de Koursk en août, Moscou avait rejeté la possibilité de négociations, considérant que la situation n’était pas propice à ce moment-là.
LIRE AUSSI : États-Unis : Kamala Harris promet de soutenir l’Ukraine dans son conflit avec la Russie
La conquête du Donbass, une priorité pour Poutine
En parallèle, Vladimir Poutine a réaffirmé la priorité de la conquête du Donbass, région stratégique de l’est de l’Ukraine. Selon le président russe, les forces russes ont réussi à stabiliser la situation à Koursk et à repousser les forces ukrainiennes, affirmant que l’armée ukrainienne subissait de lourdes pertes. Cette déclaration contraste avec les rapports ukrainiens qui indiquent que les combats continuent, notamment autour des axes routiers vitaux pour la logistique russe.
Alors que Moscou semble ouvert à une reprise des négociations sous certaines conditions, la situation sur le terrain reste marquée par une confrontation intense. Le Donbass demeure un enjeu de taille pour le Kremlin, et la continuité des combats à Koursk témoigne de la complexité et de la volatilité du conflit, rendant incertain l’avenir des pourparlers de paix.