Sanctions contre Kemi Seba et Nathalie Yamb : l’AES dénonce et appelle à la solidarité africaine

Casimir Vodjo
3 min
Les panafricanistes Kemi Seba et Nathalie Yamb

Réunis à Bamako, ce lundi 25 août 2025, les ministres de la Justice et des Droits de l’Homme de la Confédération des États du Sahel (AES) ont condamné avec fermeté les sanctions et actes de harcèlement dont sont victimes plusieurs figures panafricanistes, dont Kemi Seba et Nathalie Yamb. Ils dénoncent des atteintes graves aux droits fondamentaux et appellent à une enquête sur la mort de l’activiste Alain Christian Traoré, dit « Alino Faso ».

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L’AES hausse le ton contre les sanctions européennes imposées à Kemi Seba et Nathalie Yamb

Dans un communiqué en date du lundi 25 août 2025, les ministres de l’AES ont exprimé leur « vive indignation » face aux mesures jugées arbitraires prises contre des militants panafricanistes. Ils citent notamment les sanctions décidées le 26 juin 2025 par l’Union européenne à l’encontre de Nathalie Yamb, comprenant une interdiction d’entrée et de transit dans l’espace européen ainsi que le gel de ses avoirs.

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Le texte revient également sur le décès d’Alain Christian Traoré, dit « Alino Faso », activiste burkinabè décédé en Côte d’Ivoire après une arrestation et une détention dénoncées comme illégales. Les ministres exigent des autorités ivoiriennes une enquête « transparente et diligente » pour faire toute la lumière sur les circonstances de ce drame et traduire en justice les responsables.

Au-delà de ces cas, la Confédération dénonce aussi le harcèlement visant d’autres figures panafricanistes comme Franklin Nyamsi, Kemi Seba et Ibrahima Maïga, en France et ailleurs. Selon les ministres, ces actes constituent des violations des droits humains universels, allant à l’encontre de la Déclaration universelle des droits de l’homme et de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples.

Le communiqué qualifie ces sanctions et répressions de manœuvres visant à « museler les voix africaines qui revendiquent la fin du néocolonialisme » et à intimider ceux qui militent pour un ordre international plus équitable. L’AES, à travers ce communiqué, dit réaffirmer sa solidarité envers tous les panafricanistes et accuse certaines puissances étrangères d’instrumentaliser les valeurs qu’elles prétendent défendre. Elle appelle également les peuples et organisations africaines à renforcer leur unité et leur solidarité.

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