En France, l’entreprise chinoise Shein se retrouve au cœur d’une affaire à caractère pédopornographique après la découverte de poupées sexuelles à apparence enfantine en vente sur son site. Face à l’indignation, la marque promet une collaboration totale avec la justice française.
Poupées sexuelles en France : Shein promet de livrer les noms des acheteurs à la justice
L’entreprise Shein fait actuellement face à un scandale en France. Spécialisée entre autres, dans la commercialisation en ligne de poupées sexuelles jugées de pédocriminelles, l’entreprise a réagi face à ce qui est désormais caractérisé en France de « business de poupées à caractère pédopornographique ».
Interrogé sur la question mardi 4 novembre sur RMC, Quentin Ruffat, porte-parole de Shein en France n’est pas allé par quatre chemins. « Nous collaborerons à 100 % avec la justice ». D’après ses propos, Shein était même prête à communiquer les noms des acheteurs de ces produits à caractère pédopornographique.
Pour ce dossier, quatre différentes enquêtes sont d’ores et déjà ouvertes devant la justice française. Le parquet de Paris a d’ailleurs fait l’annonce lundi soir, avoir confié quatre enquêtes à l’Office des mineurs (Ofmin). Ces enquêtes concernent plusieurs plateformes de vente en ligne, dont Shein et AliExpress, après des signalements de la Répression des fraudes (DGCCRF).
Ces investigations portent sur la « diffusion de message violent, pornographique ou contraire à la dignité accessible à un mineur » et, dans certains cas, sur la « diffusion de l’image ou de la représentation d’un mineur présentant un caractère pornographique ».
Dans un article publié par France 24 ce mardi 4 novembre sur son site, Sarah El-Haïry, haute-commissaire à l’Enfance, a déploré l’usage que les acheteurs de ces articles font en termes d’exercice avant de passer sur leurs victimes que sont les enfants. Selon ses précisions, ces objets évoqués sont comme « des objets pédocriminels sur lesquels des prédateurs s’entraînent, malheureusement, parfois avant de passer à des sévices sur des enfants ».
Shein prête à collaborer avec la justice française
Face à la vague d’indignation, le géant chinois Shein a rassuré l’opinion publique de sa disponibilité à collaborer avec la justice française. Quentin Ruffat, son porte-parole a aussitôt reconnu, une « erreur grave » et fait en revanche, état d’ « un dysfonctionnement interne » sur les articles ainsi incriminés. En ce qui concerne l’identité des acheteurs, le porte-parole rassure une fois de plus. «Sur le sujet de partage des contacts (…) nous serons en totale transparence avec la justice, s’ils nous demandent une telle chose, nous le ferons », a laissé entendre Quentin Ruffat dans son entretien sur RMC.
Le porte-parole a entre autres, assuré que Shein va « renforcer ses process et être davantage minutieuse », tout en se disant ouverte à un échange la haute-commissaire à l’Enfance en France sur les enjeux de la pédocriminalité dans le pays.
Au sein de l’opinion publique, les Français sont visiblement très remontés contre Shein. Une manifestation est même annoncée pour mercredi 5 novembre devant le BHV Marais à Paris, où Shein s’apprête à inaugurer le même jour, une nouvelle boutique.
