Réunis à Djrèrègbé ce vendredi 2 mai 2025, une quarantaine de chefs de village de la commune de Sèmè-Podji ont dénoncé des conditions de travail déplorables et un manque de considération de la part des autorités municipales. Las d’attendre des solutions, ils annoncent le boycott des prochaines sessions d’arrondissement.
La tension monte dans la commune de Sèmè-Podji. Le 2 mai dernier, dans la salle de réunion de l’arrondissement de Djrèrègbé, environ 40 chefs de village sur les 55 que compte la commune se sont réunis pour exprimern leur « ras-le-bol », rapporte Le Matinal. En effet, leur objectif : dénoncer les nombreuses difficultés rencontrées depuis leur élection en 2020, et exiger un minimum de reconnaissance de la part de l’exécutif communal.
D’abord, lors de cette rencontre, les élus locaux ont rappelé leur rôle central dans la gestion quotidienne des affaires entre les villages et les services de la mairie. Pourtant, selon eux, ils sont « ignorés », bien qu’élus « dans les mêmes conditions que le maire et les conseillers communaux ». Ensuite, parmi les doléances prioritaires figurent : le non-paiement des assises des conseils d’arrondissement et de villages « depuis cinq ans », l’absence de badges officiels, et surtout, l’exclusion quasi systématique des chefs de village lors des descentes du maire sur le terrain.
Outre, ces inquiétudes, les chefs affirment « n’avoir jamais été conviés à une réunion » par le maire depuis son installation. Ils dénoncent également le « manque total d’assistance » de la part de la municipalité lorsqu’un chef tombe malade, et une accumulation de difficultés restées sans réponse.
Face à cette marginalisation persistante, les chefs de village ont pris une décision radicale : boycotter les sessions d’arrondissement jusqu’à nouvel ordre. Un geste qui, s’il se poursuit, pourrait perturber le fonctionnement administratif de Sèmè-Podji à la base.