Au Sénégal, les heurts entre les forces de sécurité et les manifestants ont fait 16 morts depuis jeudi après la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison pour corruption de la jeunesse.
La situation politique qui s’est davantage aggravée jusqu’à dimanche au Sénégal a fait réagir le gouvernement. Le ministre de l’intérieur Félix Antoine Diome, a dénoncé une volonté de déstabilisation du pays. Il n’a cependant pas évoqué une attaque venue de l’extérieur. « Notre pays a fait l’objet d’attaques, mais d’attaques de la part de forces occultes, comme je l’avais indiqué en 2021. A l’époque, ça avait suscité des critiques et puis on m’a même prêté l’intention de confondre des manifestants pacifiques sénégalaises à des forces destructrices. Les évènements de ces derniers jours semblent avoir ouvert les yeux aux plus sceptiques », a-t-il indiqué selon ses propos cités par Africanews.
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Le gouvernement veille au grain…
En réponse à ces forces occultes présumées, le gouvernement sénégalais dit veiller au grain. « Aujourd’hui autant que jamais, les Sénégalais sont debout. Je parle des vrais Sénégalais. Je ne parle pas de ces Sénégalais qui ont voulu attiser le feu, déstabiliser le pays, fuir le pays et disparaître dans la nature, parce qu’aujourd’hui ils vivent la torpeur. Voilà des gens qui sont irresponsables. Ils ont appelé à des manifestations. Ils ont appelé à ce que les édifices publics soient brûlés. Ils ont appelé à l’effondrement de l’Etat », a déclaré Mame Mbaye Niang, ministre sénégalais du tourisme et membre de la coalition présidentielle.
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Au Sénégal, plusieurs forces de l’opposition au pouvoir du Chef de l’Etat, ont dénoncé un éventuel “coup de force” fondé sur une intention de Macky Sall de vouloir briguer un troisième mandat. La condamnation de son principal Ousmane Sonko a davantage envenimé la situation déjà délétère dans le pays. Entre jeudi et dimanche, les différentes manifestations ont fait 16 morts, plus de 500 interpellations et des centaines de blessés. Plusieurs voix se sont levées pour appeler les deux camps à un “dialogue sincère”.