Sénégal: 180 détenus de la prison de Ziguinchor en grève de la faim

Mohamed Fousso
Lecture : 2 min

Au Sénégal, 180 détenus de la prison civile de Ziguinchor en Casamance ont entamé une grève de la faim pour dénoncer leur détention préventive qui dure depuis quatre mois sans qu’ils ne soient présentés à la justice. Trente (30) parmi eux ont été arrêtés en juin dans les manifestations qui ont éclaté après la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko.

 

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Arrêtés puis déposés à la prison de Ziguinchor, ils dénoncent leur détention préventive par un moyen de résistance: la grève de la faim. Ils rejoignent ainsi Ousmane Sonko qui lui aussi, a repris mardi, une grève de la faim pour détention arbitraire. Selon une association de la société civile citée par RFI, quatre mineurs âgés de 15 à 17 ans se trouvent parmi les grévistes de la faim. Ecoliers pour la plupart, leurs familles respectives réclament leur libération immédiate afin qu’ils retrouvent les chemins des écoles où ils sont inscrits.

En dehors de ces mineurs, 26 autres personnes qui ont également été arrêtées dans ces émeutes dénoncent leur détention et espèrent que la justice sénégalaise se prononce sur le sort qui leur sera réservé. Les 150 prisonniers qui restent sont des détenus de droit commun.

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La source du problème

Selon Madja Diop Sané, coordonnateur de l’organisation vision citoyenne, le temps relativement long que prennent certains dossiers avant d’être examinés est dû au seul juge d’instruction qui est en fonction à Ziguinchor. Face au problème qui devient de plus en plus chronique, l’association Vision citoyenne demande donc la nomination d’un deuxième juge et qu’il y ait une durée limite pour l’instruction.

Dans l’attente d’être présentés, les 180 prisonniers entendent mener cette grève de la faim jusqu’à ce qu’ils ne soient entendus.

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