Au Sénégal, le président Bassirou Diomaye Faye a réitéré mercredi 11 septembre, sa ferme volonté de lutter contre les passeurs responsables des tragédies migratoires, en visitant Mbour, théâtre d’un nouveau drame en mer.
Au moins 26 personnes ont perdu la vie lors du naufrage d’une pirogue au large des côtes sénégalaises, près de Mbour, dans une nouvelle tragédie liée à l’émigration clandestine vers l’Europe, survenue le 8 septembre 2024. Suite à cela, le chef de l’Etat sénégalais a promis une “traque sans répit” des passeurs qui acheminent les migrants vers l’Europe, sur les lieux du drame de la migration clandestine qu’il a qualifiée de “situation insoutenable“.
Face à l’océan Atlantique, Bassirou Diomaye Faye a exprimé sa profonde tristesse. “C’est avec une immense tristesse que je me tiens ici aujourd’hui face à cette tragédie humaine qui nous bouleverse tous“, a-t-il déclaré. “La nation est en deuil et la situation est particulièrement insoutenable“, a-t-il ajouté, rappelant que de tels drames sont causés par des réseaux criminels qui exploitent les aspirations des jeunes.
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Le président s’est engagé à renforcer les mesures contre ces réseaux clandestins : “La traque sans répit contre ces vendeurs d’illusion, ces vendeurs de la mort va s’intensifier dès à présent.” Tout en promettant des actions immédiates, il a reconnu que la crise migratoire et le chômage qui la sous-tend ne peuvent être résolus du jour au lendemain.
“Le gouvernement travaille d’arrache-pied à mettre en œuvre des politiques publiques adéquates pour donner du travail aux jeunes ici au Sénégal et les inviter à la reconstruction de notre pays“, a affirmé le successeur de Macky Sall. Néanmoins, il a appelé à la patience et à une compréhension partagée de cette réalité complexe : “La situation ne peut être résolue du jour au lendemain.” Conscient des pressions sociales qui poussent de nombreux jeunes à quitter leur pays, parfois même sous l’impulsion de leurs familles, le président a également lancé un appel aux proches des jeunes : “Les familles doivent mettre moins de pression sur les jeunes.”
Enfin, dans une démarche visant à mieux combattre les passeurs, le Président Faye a annoncé la création prochaine d’un numéro vert pour permettre à la population de dénoncer ces trafiquants qui profitent du désespoir de la jeunesse. Par ailleurs, ce drame rappelle une fois de plus l’ampleur des défis migratoires que le Sénégal et l’Afrique subsaharienne continuent de devoir affronter, au péril de la vie de leurs citoyens.