La place de la Nation, annoncée comme le lieu de rassemblement, est actuellement hermétiquement fermée, barricadée par un important déploiement policier comprenant barrières, pick-ups et véhicules blindés. L’accès à cette zone est strictement interdit, ce qui a conduit à des affrontements aux abords, principalement dans les quartiers de Colobane et de Médina, rapporte RFI. Des affrontements marqués par des tirs de gaz lacrymogène des forces de l’ordre d’un côté, et des jeunes manifestants répondant avec des pierres et des pneus enflammés de l’autre.
Les jeunes, exprimant leur colère et leur détermination, revendiquent le droit de manifester. Il s’agit de groupes mobiles, plutôt que d’un rassemblement structuré. Certains scandent des slogans tels que “Macky Sall nous a trahis, Macky Sall nous a menti”, tandis que d’autres dénoncent le président comme un “dictateur”. Certains regrettent également l’absence de leaders de l’opposition sur le terrain.
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Bien que largement relayé sur les réseaux sociaux, l’appel à la manifestation de cet après-midi ne semble pas avoir été formellement lancé par un parti politique ou une organisation.
Aux abords de la place de la Nation, d’épaisses fumées noires s’élèvent, bloquant plusieurs rues et entraînant la fermeture de nombreux commerces. La situation demeure volatile.
En parallèle, 14 candidats à l’élection présidentielle initialement prévue pour le 25 février ont déposé un recours devant la Cour suprême, contestant le décret du président Macky Sall annonçant le report de l’élection. Selon eux, il s’agit d’un “décret illégal”.