Au Sénégal, le procureur du tribunal de Dakar a prononcé contre l’opposant Ousmane Sonko, une réquisition de dix ans ans de prison pour viols ou 5 ans pour corruption de la jeunesse. Le verdict a été prononcé un peu après trois heures du matin, ce 24 mai, en l’absence du leader du Pastef.
Une réquisition de dix ans de réclusion criminelle contre Ousmane Sonko dans l’affaire qui l’opose à Adji Sarr. Le procès s’est déroulé jusqu’au milieu de la nuit vers le tribunal de Dakar en l’absence de l’opposant, du banc des accusés. Poursuivi pour viols par une ancienne employée de salon de massage, celui qui est candidat à l’élection présidentielle de 2024 dénonce un complot du pouvoir pour l’écarter du jeu politique.
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Selon l’information rapportée par RFI, Adji Sarr, dans une robe rouge, est revenue sur le fonctionnement du salon Sweet Beauty, expliquant les différents types de massages comme le body-body où le client et la masseuse sont nus. Dans son développement, la jeune femme a ensuite décrit en détails les viols répétitifs qu’elle explique avoir subis. « Il m’a prise de force […] je n’ai rien dit car j’avais peur », témoigne-t-elle d’une voix calme et détachée, précise le média français.
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Le contrepieds des déclarations d’Adji Sarr
Cette version des faits n’a pas été corroborée par Ndeye Khady Ndiaye, la gérante du salon, accusée dans le dossier pour complicité de viol. Sans ses avocats à la barre, l’accusée qui a vu partir ses avocats à la mi-journée après le rejet de leur demande de report d’audience, s’est opposée aux accusations de la plaignante. « Adji Sarr ne m’a jamais dit qu’elle se faisait violer dans mon institut, j’aurais tout fait pour la protéger », a-t-elle assuré.
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La carte du complot politique
Face à ce verdict qui vient ainsi s’ajouter, aux condamnations prononcées à l’encontre du leader du Pastef, les avocats d’Ousmane Sonko, qui dénoncent un complot politique, n’ont pas pu plaider sans la présence de leur client. Jugé par contumace, l’opposant ne pourra pas faire appel et risque de perdre ses droits civiques et donc de ne plus être éligible à l’élection présidentielle de 2024. Le délibéré est attendu le 1er juin.