Face à la presse, ce lundi 2 décembre 2024, le Premier ministre Sénégalais, Ousmane Sonko a tranché. Il a déclaré qu’il reste à la tête du gouvernement de Bassirou Diomaye Faye et renonce à son poste de député. Il privilégiant la continuité de son action à la Primature pour mener à bien son projet de transformation systémique.
Ce lundi 2 décembre 2024, jour de l’installation des députés de la quinzième législature, Ousmane Sonko a officialisé son choix en déposant sa lettre de démission à l’Assemblée nationale. Le leader de Pastef, vainqueur des législatives anticipées du 17 novembre avec une majorité écrasante de 130 sièges sur 165, a décidé de rester au poste de Premier ministre, mettant ainsi un terme aux spéculations sur une éventuelle présidence du Parlement.
“Je reste à la Primature et souhaite un bon mandat à tous les députés”, a-t-il déclaré selon APNEWS. Ce choix, stratégique, est salué par ses partisans, convaincus que sa présence à la tête du gouvernement est essentielle pour concrétiser le Projet de transformation systémique, la feuille de route de Pastef.
En effet, le choix de Sonko renforce également le poids de Pastef au sommet de l’État. Avec Bassirou Diomaye Faye à la présidence de la République et une majorité parlementaire, le parti bénéficie d’une capacité unique pour faire passer ses réformes. “La quinzième législature sera une Assemblée de rupture et d’innovation”, a assuré Sonko, soulignant que le Parlement jouera désormais un rôle actif dans la gouvernance nationale.
Un choix pragmatique de Sonko
Par ailleurs, en renonçant à la présidence de l’Assemblée nationale, Ousmane Sonko fait preuve de pragmatisme. Car, cette décision lui permet de concentrer son énergie sur les réformes promises, tout en confiant à son parti une direction parlementaire forte.
Ce duo exécutif-législatif donne à Pastef les coudées franches, mais accentue également la pression pour des résultats concrets. Les attentes des Sénégalais sont élevées, et le tandem Sonko-Faye sera scruté de près pour tenir ses engagements. Toutefois, avec cette configuration, le Sénégal entre dans une nouvelle ère politique où l’équilibre des pouvoirs se redessine sous le sceau de l’innovation et de la rupture.