Au Sénégal, la caravane dite « de la liberté », menée par l’opposant Ousmane Sonko, a démarré de Ziguinchor, la ville dont il est le maire et se poursuit en direction de Dakar. Des échauffourées enregistrées par endroits ont déjà provoqué un mort.
Il est plus que décidé à en “découdre” avec le pouvoir du président Macky Sall. Menacé d’inéligibilité, l’opposant sénégalais Ousmane Sonko a entamé, vendredi, son voyage de retour à Dakar à la tête d’un convoi populaire à travers le pays. A Kolda, où la caravane a passé sa première nuit, elle a été obligée de s’arrêter pendant plusieurs heures en raison des échauffourées qui ont éclaté entre les forces de l’ordre et les sympathisants de l’opposant.
Les forces de l’ordre, mobilisées pour assurer la fermeté de l’Etat qui sans doute, considère que cette caravane est un nouvel acte de défiance à l’encontre du pouvoir de la part d’Ousmane Sonko, ne décolèrent pas face à cette foule déterminée. Depuis vendredi où le convoi a quitté Kolda aux environs de midi, il est suivi par une vingtaine de pick-up et de gros véhicules blindés de la gendarmerie, rapporte RFI.
LIRE AUSSI: Gabon: Ali Bongo revêt à nouveau, le manteau de candidat à la présidentielle de 2023
Nous ne pensions pas que les autorités allaient déployer autant d’énergie pour obstruer cette marche vers Dakar et nous savons que plus nous allons nous rapprocher de Dakar, plus ça ira crescendo. Mais déjà, il y a eu mort d’hommes.
Ousmane Sonko
Mort d’hommes
Selon un communiqué du procureur de la république de Kolda, un homme de 37 ans a été tué vendredi en marge des affrontements dans la ville. Le document explique qu’il a succombé à une blessure à l’abdomen par arme à feu mais sans établir l’origine des tirs. Une autopsie et une expertise balistique sont attendues, et une enquête est ouverte.
LIRE AUSSI: Sénégal: le gouvernement victime de cyberattaque, plusieurs sites officiels touchés
Ousmane Sonko quant à lui, reste serein pour la suite de cette caravane. Il se dit d’ailleurs, déterminé à aller jusqu’à Dakar où le délibéré dans son procès pour viol sera rendu jeudi. Car, l’opposant se dit victime d’un complot politique et dit vouloir marcher sur la capitale sénégalaise. Le gouvernement de son coté, appelle au calme. Le ministère de l’Intérieur dans un communiqué, a rappellé que le cortège est soumis à l’obligation d’autorisation et que les autorités prendront « toutes les mesures nécessaires pour préserver l’ordre public ».