Adoption d’une loi d’amnistie à l’Assemblée nationale du Sénégal. Le projet de loi prévoit l’amnistie “de tous les faits pouvant être qualifiés d’infractions criminelles ou correctionnelles commis entre le 1er février 2021 et le 25 février 2024, aussi bien au Sénégal qu’à l’étranger, en lien avec des manifestations ou motivés par des considérations politiques”, rapporte Seneweb.
Entre 2021 et 2023, le Sénégal a été le théâtre de divers épisodes d’émeutes, d’affrontements, de saccages et de pillages, en grande partie déclenchés par les tensions entre l’opposant Ousmane Sonko et le gouvernement. En février 2024, de nouveaux troubles ont éclaté après l’annonce du report des élections, entraînant des décès, des blessés et des centaines d’arrestations.
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L’amnistie, justifiée par la présidence pour “apaiser le climat politique et social”, suscite cependant des critiques, de nombreux acteurs politiques et sociaux. Ces derniers déplorent notamment l’absence de responsabilité pour les membres des forces de sécurité et les responsables gouvernementaux. Après la phase de son adoption à l’Assemblée nationale, les regards sont désormais tournés vers le Conseil constitutionnel qui devra apprécier sa conformité vis-à-vis de la constitution sénégalaise avant la promulgation par le Chef de l’Etat.